1981
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Jacques Montangero, « Les relations entre durée et succession : Etude d'une « prélogique » enfantine appliquée au temps », L'Année psychologique, ID : 10.3406/psy.1981.28377
II existe chez l'enfant des raisonnements temporels basés sur la durée et les successions, sans référence à la vitesse ou à l'espace. Pour les étudier, on a présenté à des enfants de 5 à 8 ans 12 situations (problèmes de temps relatifs de cuisson) en donnant aux sujets des informations volontairement incomplètes. Les résultats révèlent des lois spécifiques qui régissent les liaisons de la durée, de l'ordre de succession initial et de l'ordre final chez le jeune enfant. Cette « prélogique », dont on peut rendre compte à l'aide de concepts spatiaux (dépassement, cheminement préféré, détour) ou physiques (attraction, relation de cause à effet) est déterminée par les significations qu'elle relie. A 7 ans, une évolution importante se fait jour au niveau de ces significations et des raisonnements, sans qu'il s'agisse encore de raisonnements opératoires.