2005
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Jean-Pierre Cordier, « La reconnaissance de soi et ses limites dans l’exposition La mort n’en saura rien », Culture & Musées, ID : 10.3406/pumus.2005.1372
Cet article traite d’un aspect de la réception d’une exposition: celui des limites dont l’absence de respect peut susciter chez différents publics des réactions d’hostilité, de frayeur ou de dégoût pour des motifs touchant aux croyances et aux valeurs, à la sensibilité esthétique ou à l’émotivité des personnes. L’analyse de ces limites à propos d’une exposition sur le thème de la mort a permis de les voir comme une frontière mouvante de la compréhension intellectuelle et sensible de la réalité. Dans la situation d’interaction entre la proposition muséale, les caractéristiques des visiteurs et leurs conduites de sociabilité durant la visite, ce serait la conjonction entre les garde-fous du dispositif muséologique, les mécanismes de défense individuels et les échanges en groupe qui permettrait d’aborder ces limites d’une façon constructive, en les faisant évoluer dans le cours d’une réflexion identitaire. L’attention portée à l’acuité du couple transgressionréaction dans les expositions d’art contemporain a sous-tendu une interrogation sur l’évolution des musées de société comme espaces d’implication et de réflexivité pour un visiteur de plus en plus situé au coeur du dispositif muséologique.