1979
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J. Gabert, « Les terrasses de la Moyenne Durance », Quaternaire, ID : 10.3406/quate.1979.1352
Les terrasses de la Moyenne Durance entre Sisteron et Manosque sont caractérisées par la granulométrie grossière de leurs alluvions qui ne décroît que lentement et progressivement vers l'aval. Les critères granulométriques sont à peu près les mêmes pour tous les niveaux de terrasses sauf un. En effet dans les deux moyennes terrasses, la plus récente à une granulométrie encore plus grossière comportant des blocs dont la moyenne dépasse encore 50 cm, 40 km en aval des moraines auxquelles elle se rattache en amont. Cette terrasse à gros blocs semble bien contemporaine de l'extension maximale de l'avant-dernière glaciation jusqu'à 2 km en aval de Sisteron. Autour de ce niveau repère, on distingue l'ensemble des basses terrasses dont la plus élevée se raccorde avec l'extension maximale de la dernière glaciation, a 2 km au Nord de Sisteron. Mais les apports de versants montrent que cet épisode a été suivi encore d'une période importante de gélifraction et de dépôts de limons loessiques. De nombreux niveaux discontinus de hautes terrasses s'intercalent entre le sommet (Quaternaire ancien) du plateau de Valensole et les deux principales moyennes terrasses. L'impossibilité de raccorder leurs profils longitudinaux entre eux pourrait être due à des deformations tectoniques se poursuivant jusqu'au Quaternaire moyen.