1986
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Pierre Rognon, « Paléosols et loess du Pléistocène supérieur de Tunisie et d'Israël », Quaternaire (documents), ID : 10.3406/quate.1986.1818
Les meilleurs exemples de dépôts de loess péridésertiques sont, actuellement, au Nord du Sahara les plateaux des Matmata dans le Sud-Tunisien et les bordures nord et sud du Negev. Pour comparer les caractéristiques de ces loess et des paléosols interstratifiés au cours de la sédimentation éolienne, il est nécessaire de définir le cadre géomorphologique, le contexte climatique et la chronostratigraphie de ces deux accumulations loessiques. Les loess des Matmata ont des distributions granulométnques plus homogènes que ceux d'Israël, où la taille des grains est, dans l'ensemble, plus petite (silts fins, argile), donc plus proche des granulométries des loess pénglaciaires. Les compositions minéralogiques et géochimiques des loess tunisiens et israéliens sont cependant très comparables et apportent de nombreux arguments en faveur d'une allochtonie du matériel et de son dépôt après un transport en suspension dans l'air. Les paléosols résultent d'une pédogenèse de faible intensité (ou plutôt de courte durée) : migration notable et rapide des carbonates, mais très faible déplacement des argiles ou du fer. Mais ils sont de bons repères stratigraphiques et d'utiles indicateurs des paléoenvironnements.