1991
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Stephanie Thiebault, « Approche de l'environnement vegetal préhistorique pendant la fin du Tardiglaciaire et l'Holocène entre Alpes et Jura par l'analyse anthracologique. », Quaternaire, ID : 10.3406/quate.1991.1951
Le travail présenté ici a pour but de proposer une synthèse de l'environnement végétal de l'homme préhistorique par l'analyse des charbons de bois. Les résultats de 7 gisements archéologiques, situés dans le Vercors, la Savoie et la Haute-Savoie, sont présentés. Ils montrent une végétation homogène pendant le Préboréal où, partout, le Pin constitue l'élément prépondérant, suivi, très rapidement, dans les sites les plus méridionaux, par la chênaie caducifoliée, qui s'installe à la fin du Mésolithique. Cette chênaie ne subsistera pas très longtemps, soit pour des raisons climatiques, une légère péjoration amenant Taxus à la supplanter dès le Néolithique, soit pour des causes anthropiques, les premières populations pratiquant l'agriculture et l'élevage s'implantant dans les vallées alpines. L'analyse des charbons de bois offre une image assez locale de la végétation et nous verrons que les résultats doivent être modulés en fonction de la situation topographique du site, de son altitude et de sa latitude mais aussi en fonction du statut économique du gisement.