1991
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Brigitte Van Vliet-Lanoë et al., « La paléogéographie de l'Europe centre-occidentale au Weichsélien. Réflexions sur les paléosols et l'inertie climatique : la place du Massif Central », Quaternaire, ID : 10.3406/quate.1991.1963
La dynamique glaciaire et l'évolution paléoclimatique du Massif Central français du Dernier Interglaciaire à l'Holocène semble cohérentes avec celle de l'Europe du Nord-ouest à condition de tenir compte de l'évolution des précipitations, des effets d'inertie liées d'une part à la présence de l'inlandsis fennoscandien et à la banquise et d'autre part, au volant thermique joué par la Méditerranée. En raison de son altitude, ce massif a subi l'emprise du pergélisol plus longtemps que les régions voisines; il a sans doute atteint tous les piémonts y compris ceux du Sud. A chaque épisode de la glaciation, on assiste comme a l'échelle de l'Europe à un tassement des zones climatiques. Le minimun thermique se situe vers 25000BP, antérieurement à la période la plus aride (23000BP). Les précipitations reprennent vers 22000BP et sont suivies par l'extension maxima de l'inlandsis fennoscandien (20000BP); l'extension glaciaire maximale sur le Massif Central est quant à elle associée essentiellement aux périodes de refroidissement. L'enregistrement médiocre du stade de Poméranie dans ce massif démontre que son caractère de surge glaciaire est restreint à l'Europe septentrionale.