Virginia Woolf et l'aristocratie

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1985

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Aristocrates

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Jean-Louis Chevalier, « Virginia Woolf et l'aristocratie », Recherches anglaises et nord-américaines (documents), ID : 10.3406/ranam.1985.1853


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Résumé En Fr

Virginia Woolf views the aristocracy as an entertainment, a reflection and a mirror, the cross breeding of strange identities in which she discerns her own differences as an intellectual and as an artist. Beautiful and dumb, splendid and odd, full-blooded and withered, aristocrats are figures of fun and fascination whose charm is irresistible. They are her special line, professed foible and choice butt. The game of Aunt Sally practised upon them serves to elucidate values. In drawing matter from the inexhaustible heritage of aristocratic distinction and seduction, one must beware of the joint legacy of vulgarity and nonsense. Truth and worth belong to the artist who knows how to read aristocrats as living works of art and to use them for silhouettes rather than characters, foils rather than models. The already much discussed and notable exception of the Victoria Sackville West / Orlando case is only touched upon, and there are but few illustrations from the fictional and critical works of Virginia Woolf, in this examination based essentially upon the rich evidence offered by her collected Letters and the volumes of her Diary published at the time of writing.

Virginia Woolf voit dans l’aristocratie un spectacle, un reflet et un miroir, le croisement d’identités insolites où elle discerne ses propres différences d’intellectuelle et d’artiste. Beaux et bêtes, splendides et loufoques, racés et fin de race, les aristocrates sont des grotesques et des êtres fascinants dont le charme est irrésistible. Us sont sa spécialité, son faible avéré, sa cible de prédilection. Le jeu de massacre ainsi pratiqué sert à dégager des valeurs. En puisant dans l'intarissable héritage de la distinction et de la séduction aristocratiques, on doit se garder du legs conjoint de la vulgarité et de l’ineptie. Vérité et valeur relèvent de l'artiste, qui sait faire la lecture des aristocrates comme de vivantes œuvres d'art et les utiliser comme des silhouettes plutôt que des personnages, des repoussoirs plutôt que des modèles. Souvent étudiée par ailleurs, la remarquable exception que présentent Victoria Sackville West et Orlando est seulement mentionnée, et il n’y a que peu d’illustrations tirées de l’œuvre romanesque et critique de Virginia Woolf, dans une analyse qui se fonde essentiellement sur le témoignage abondant fourni par les Lettres complètes et par les volumes déjà parus du Journal.

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