2000
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Andrew Eastman, « The subject of Caliban », Recherches anglaises et nord-américaines (documents), ID : 10.3406/ranam.2000.1626
La critique récente de La Tempête, notamment dans le domaine des études post-coloniales, a cherché à décrire Caliban comme une victime de Prospéra autant que de la pièce elle-même. On part ici de la proposition que Caliban n’est perçu comme victime que dans la mesure où La Tempête le construit comme sujet, par l’individuation de son langage. Les discours de Caliban, en particulier ceux où il se représente comme victime, déterminent un rapport intersubjectif spécifique parce que l’organisation de la déixis y est inséparable de la construction du vers, de la modalité, des chaînes associatives de signifiants. On cherche ainsi à lire, par-delà l’anthropologie de la nature qui fait de Caliban une victime dans La Tempête, l’anthropologie du langage qui en fait un sujet.