2007
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John R. Young, « The Scottish covenanters and the drive for a godly society 1639-1651 », Recherches anglaises et nord-américaines (documents), ID : 10.3406/ranam.2007.1333
Cet article se propose d’examiner comment le mouvement covenantaire tenta d’établir une société divine. Le mouvement covenantaire joua un rôle important dans l’histoire de l’Ecosse entre 1637 et 1651. En 1641 les covenantaires avaient pris le contrôle politique du pays. Le Parlement Ecossais, contrôlé par les covenantaires, augmenta ses pouvoirs politiques au détriment du pouvoir du roi, Charles I. En Europe, au cours des années qui suivirent la Réforme, se développa un mouvement destiné à créer une société divine dans des régions où la Réforme s’était imposée avec force. Depuis 1638, l’Eglise d’Ecosse avait une structure presbytérienne et exerçait des pressions sur l’Etat pour que soit mise en place une société divine. Les conseils paroissiaux et les consistoires étaient des institutions importantes de l’Eglise d’Ecosse au niveau local : ils faisaient respecter les préceptes de la Réforme et tentaient de mettre en place une société divine. L'historiographie de la société divine dans l’Écosse de la période qui suivit la Réforme n’a consacré qu’une attention limitée à la période pendant laquelle s’exerçait la loi covenantaire. Cet article utilise des exemples tirés des conseils paroissiaux de Elgin et de Old Machar (Aberdeen) dans le nord-est de l’Ecosse ainsi que du consistoire de Lanark pour mettre en évidence les expériences des citoyens «ordinaires» qui n’appartenaient ni aux élites covenantaires de l’Église ni à celles de l’Etat. L’article mentionnera les formes de châtiments les plus importantes. En général ces documents témoignent d’une opposition entre culture populaire et culture savante, la culture savante de l’élite covenantaire se concentrant sur les institutions nationales (telles l’Assemblée Générale et le Parlement) et la culture populaire basée sur des exemples des expériences de la population au niveau de la paroisse et du consistoire à une époque où les covenantaires tentaient de mettre en place une société divine (on pourrait à ce sujet parler d’une deuxième Réforme écossaise).