2014
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Livio Belloï, « Frottements d’images : les films tardifs de Paul Sharits », Recherches anglaises et nord-américaines (documents), ID : 10.3406/ranam.2014.1464
Le présent texte entend interroger la notion de friction dans le champ du cinéma expérimental et, plus particulièrement, dans les films tardifs du cinéaste et peintre américain Paul Sharits (1943-1993). À partir de Color Sound Frames (1974), l’œuvre de Sharits connaît une mutation profonde. Pour une large part, le travail du cinéaste consistera désormais à refilmer, avec le concours d’un projecteur trafiqué et d’un écran transparent, des fragments de pellicule déjà impressionnés. Procédant par «anti-cadrage» et reprise de vue, Sharits orchestre alors, au plus intime de ses œuvres, d’intenses rapports de friction entre le film second (ou film filmé) et le film premier (ou film d’accueil, celui qui se déroule sous nos yeux). Ces rapports sont ici étudiés au travers de deux films spécifiques : Tails (1976) et Bad Burns (1982).