2014
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Elsa Grassy, « Dissonance, distortion and détournement : reinterpreting “The Star-Spangled Banner” », Recherches anglaises et nord-américaines (documents), ID : 10.3406/ranam.2014.1473
En raison de leur dimension symbolique, les hymnes nationaux constituent un territoire musical miné pour les artistes souhaitant utiliser leurs mélodies ou leurs thèmes comme matériau musical. Aux États-Unis, la loi ne considère pas «The Star-Spangled Banner» autrement qu’un morceau de musique. En 2011, John Roberts, alors président de la Cour suprême, a même cité la version de Jimi Hendrix à Woodstock comme justifiant le combat pour la liberté d’expression. L’interprétation de Jimi Hendrix semble avoir perdu son potentiel contestataire. Cependant, l’opinion s’est souvent montrée moins tolérante des versions qui semblent entrer en conflit avec l’original : la différence elle-même étant perçue comme un manque de respect, L’étude des réactions du public et de la presse à différentes versions de l’hymne américain aux XXe et XXIe siècles permet d’aborder la question de la musique en tant que commentaire politique et social et celle, plus large, de ce que la musique veut, et peut, dire.