Culte public et panthéons civiques dans les cités des Trois Gaules. Le rôle des pagi et des sanctuaires du territoire dans leur reconnaissance

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2022

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« Culte public et panthéons civiques dans les cités des Trois Gaules. Le rôle des pagi et des sanctuaires du territoire dans leur reconnaissance », Revue belge de Philologie et d'Histoire (documents), ID : 10.3406/rbph.2022.9731


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La problématique des panthéons civiques des cités des Trois Gaules est complexe. Dieux poliades et divinités du culte public se laissent difficilement préciser faute de documentation explicite. Un examen des données dans un certain nombre de civitates donne à penser que l’établissement du culte public a été opéré au moment de la mise en place des cités sous Auguste, par les élites locales assemblées en conseil décurional, et que les choix ont été opérés en fonction des dieux ancestraux représentés dans les pagi du territoire et assimilés aux dieux romains jugés correspondants, et cela sous l’influence des familles dominantes. C’est alors aussi qu’ont été construites les «interprétations » qui donnaient un double nom aux dieux chargés d’une double fonction : le théonyme romain, marque solennelle de l’adhésion au nouvel ordre social et une épithète indigène nécessaire à l’expression de l’identité locale. En même temps ont été créés des sacerdoces spécifiques et a été mis au point le calendrier des cérémonies. Les pratiques religieuses liées au culte impérial se retrouvaient aussi dans le culte public et les dédicaces associent souvent l’empereur et les divinités civiques. Il n’est pas exclu que l’épithète Augustus qui qualifie certains dieux, ne soit le témoin de leur inscription dans le panthéon officiel. L’examen de ce processus met en évidence le rôle religieux des pagi, à côté des fonctions politique, fiscale et militaire qu’ils exercent et qui structurent la vie de la cité.

The problem of the civic pantheons of the cities of the Three Gauls is complex. Poliad gods and deities of the public cult are difficult to specify for lack of explicit documentation. An examination of the data in a certain number of civitates suggests that the establishment of the public cult was carried out at the time of the establishment of the cities under Augustus, by the local elites assembled in the decurional council, and that the choices were made according to the ancestral gods represented in the pagi of the territory and assimilated to the Roman gods judged to be corresponding, and this under the influence of dominant families. It was also at this time that the " interpretatio" was constructed, which gave a double name to the gods charged with a double function : the Roman theonym, a solemn mark of adherence to the new social order, and an indigenous epithet necessary for the expression of local identity. At the same time, specific priesthoods were created and a calendar of ceremonies was drawn up. Religious practices linked to the imperial cult were also part of public worship and dedications often associated the emperor with civic deities. It is not impossible that the epithet Augustus, which qualifies certain gods, bears witness to their inclusion in the official pantheon. The examination of this process highlights the religious role of the pagi alongside the political, fiscal and military functions attributed to them, which structured the life of the city.

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