Les Bijoux indiscrets : variation secrète sur un thème libertin

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1998

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Odile Richard, « Les Bijoux indiscrets : variation secrète sur un thème libertin », Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie, ID : 10.3406/rde.1998.1413


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Résumé En Fr

Odile Richard, Les Bijoux Indiscrets : Hidden Variation on a libertine Theme. The starting point of the present study is the observation that this early work by Diderot still retains its sulphurous reputation, although its subversive impact — which is political and philosophical as well as erotic — as naturally faded with time. This article aims to show that the work's reputation is nevertheless justified by literary features which are still capable of stimulating the modem reader's imagination due to their suggestive power. Firstly, through the regeneration of the conceit of the speaking jewels, the woman's sex is literally allowed to speak, a device unknown to the traditionally masculine rhetoric of pornography. Secondly, the hero Mangogul's voyeurism is part of an all-encompassing process combining the pleasure of learning, the pleasure of the tale and pure pleasure. Finally, the oral transmission of knowledge, by word of mouth, belongs both to the experimental approach (collecting information in the field) and to a narrative stance which is in itself erotic, as it implies physical closeness between the characters, the story-teller and the listener.

Odile Richard : Les Bijoux indiscrets : variation secrète sur un thème libertin. Cette étude part d'une observation : la persistance de la réputation sulfureuse d'une œuvre de jeunesse de Diderot, œuvre dont la force subversive, que ce soit dans le domaine politique, philosophique ou érotique, s'est nécessairement estompée avec l'évolution des critères de référence. On a voulu montrer que cette réputation pouvait néanmoins se justifier au vu de traits littéraires dont le pouvoir de suggestion fantasmatique fonctionne toujours pour un lecteur moderne : d'abord, dans la régénération d'un motif (les bijoux parlants) qui permet de donner, au sens propre, la parole au sexe de la femme, chose nouvelle dans la rhétorique pornographique traditionnellement masculine ; puis dans l'assimilation du voyeurisme du héros Mangogul à une démarche globale, dans laquelle plaisir d'apprendre, plaisir du conte et plaisir tout court sont confondus ; enfin, dans le mode oral de transmission du savoir (par le bouche à oreille), qui relève à la fois de la démarche expérimentale (recueillir l'information sur le « terrain ») et d'une attitude elle-même érotique (par la proximité qu'elle entraîne entre les personnages, le conteur et l'auditeur).

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