Encore la succession d'Hadrien

Fiche du document

Date

1965

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.



Citer ce document

Jérôme Carcopino, « Encore la succession d'Hadrien », Revue des Études Anciennes, ID : 10.3406/rea.1965.3738


Métriques


Partage / Export

Résumé Fr

À la thèse que l'auteur a développée ici même en 1949, H.-G. Pflaum a opposé une conception toute différente. D'après lui, Hadrien tenait si peu à léguer l'Empire à son fils naturel Ceionius Commodus Verus qu'il le savait frappé à mort par un mal implacable dont il va jusqu'à penser que l'empereur a précipité l'évolution. Le préféré d'Hadrien, celui qu'il rêvait de voir empereur, c'était Marc-Aurèle. S'il a donné, dans l'ordre dicté au futur Antonin le Pieux, la préséance à Lucius Verus, fils de Ceionius Commodus, qui n'avait que sept ans, ce fut une feinte destinée à faire taire au Sénat l'opposition de la puissante coterie des Ceionii. Or, il semble que, sur tous ces points, les textes et les faits démentent H.-G. Pflaum : 1. Il est vrai qu'Hadrien avait apprécié grandement le sérieux du futur Marc-Aurèle ; mais, s'il l'a appelé pendant une certaine période Verissimus, c'était pour le reconnaître parmi les autres Veri qui fréquentaient la cour : le grand-père et le père de Marc-Aurèle ; et Verissimus recommença d'être appelé Verus par Hadrien lorsque le besoin cessa de le distinguer de ses ascendants, après la mort de son père (H. Α., V. M., 1, 10). 2. Pour ce qui est de Ceionius Commodus, l'Histoire Auguste insiste sur la tendresse que lui témoignait Hadrien, qui le pleura non « comme un bon prince, mais comme un bon père » (H. Α., V. H., 7, 7) ; et Ceionius, disparu prématurément, c'est son propre fils, Lucius Verus, qu'Hadrien s'empressa de lui substituer, pour que, Ceionius mort, il subsistât quelque chose de lui à la tête de l'État (Fito Hel., 7, 2). 3. Enfin, la base sur laquelle s'édifie laborieusement la théorie de H.-G. Pflaum s'effondre devant l'assertion de l'Histoire Auguste que l'adoption de Ceionius, bien loin d'exaucer le vœu d'une coterie sénatoriale, souleva le mécontentement universel « omnibus invitis » (H. Α., V, H., 23, 11).

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en