1971
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Philippe Dain, « Le monnayage d'or des Andecavi », Revue des Études Anciennes (documents), ID : 10.3406/rea.1971.3888
La découverte, en 1966, d'un trésor monétaire gaulois sur les marches de la cité des Andes a permis d'apporter une solution à l'une des dernières énigmes du monnayage armoricain. Les travaux du Dr Colbert de Beaulieu avaient montré l'appartenance à chacune des cités de la Bretagne bretonnante d'un monnayage particulier. Il restait à élucider le problème des cités marginales du sud, les Namnetes et les Andes. Le monnayage étant le témoignage concret de la puissance économique d'une cité, il ne fait pas de doute qu'à ce point de vue les Namnetes, maîtres des débouchés de la Loire, étaient largement supérieurs aux Andes, cité seulement riveraine. Jusqu'à présent, il n'avait été porté attention qu'à un seul type, plus largement répandu sur le territoire namnète, le type dit « au génie hippophore », présentant au revers un génie à mi-corps hissant un cheval androcéphale, et qui avait été attribué soit aux seuls Namnetes, soit aux deux cités ensemble. L'existence dans le trésor de Denée, à côté de nombreux statères à l'hippophore, d'un certain nombre de pièces d'un type jusqu'ici attribué aux Osismii a relancé le problème. L'étude, tant des cartes de répartition que des types monétaires, par la méthode dite des homotypies de contiguïté, nous a conduit à attribuer aux Namnetes le type au génie hippophore et aux Andes le type jusqu'ici accordé aux Osismii.