Isidor Poliak et les deux traductions arabes différentes du De Interpretatione d’Aristote

Fiche du document

Date

2005

Discipline
Type de document
Périmètre
Langue
Identifiant
Collection

Persée

Organisation

MESR

Licence

Copyright PERSEE 2003-2024. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.




Citer ce document

Jean-François Monteil, « Isidor Poliak et les deux traductions arabes différentes du De Interpretatione d’Aristote », Revue des Études Anciennes (documents), ID : 10.3406/rea.2005.6454


Métriques


Partage / Export

Résumé En Fr

In chapter VII of On Interpretation, Aristotle alters a system of three pairs of natural contradictory propositions, in that he ignores the pair where two natural universale Men are white, Men are not white oppose each other contradictorily. This alteration has a serious consequence : the two natural pairs, which Aristotle considers exclusively are illegitimately identified to the two pairs of logical contradictories constituting the logical square. The Aristotelian alteration is concealed by the translation of propositions known as indeterminates. To translate these, which, semantically, are particulars, all scholars, except for P. Gohlke, employ the two natural universals excluded by the master ! The work of I. Pollak, published in Leipzig in 1913, reveals the origin of this nearly universal translation mistake : the Arabic version upon which Alfarabi unfortunately bases his comment.

Dans le chapitre VII du De Interpretatione, Aristote mutile un système naturel de trois couples de contradictoires naturelles. Il évince le couple où deux universelles naturelles Les hommes sont blancs, Les hommes ne sont pas blancs s’opposent contradictoirement. Conséquence grave : les deux couples de contradictoires naturelles, qu ’Aristote considère exclusivement, sont identifiés illégitimement aux deux couples de contradictoires logiques constituant le carré logique. La mutilation aristotélicienne est dissimulée par la traduction des propositions dites indéterminées. Pour traduire celles-ci, qui, sémantiquement, sont des particulières, les érudits, à l’exception de P. Gohlke, emploient les deux universelles naturelles évincées par le maître ! L’ouvrage d’I. Pollak, publié à Leipzig en 1913, révèle l’origine de cette faute de traduction quasi universelle : la version arabe sur laquelle, malheureusement, Alfarabi fonde son commentaire.

document thumbnail

Par les mêmes auteurs

Sur les mêmes sujets

Sur les mêmes disciplines

Exporter en