2005
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Jean-François Monteil, « Isidor Poliak et les deux traductions arabes différentes du De Interpretatione d’Aristote », Revue des Études Anciennes (documents), ID : 10.3406/rea.2005.6454
Dans le chapitre VII du De Interpretatione, Aristote mutile un système naturel de trois couples de contradictoires naturelles. Il évince le couple où deux universelles naturelles Les hommes sont blancs, Les hommes ne sont pas blancs s’opposent contradictoirement. Conséquence grave : les deux couples de contradictoires naturelles, qu ’Aristote considère exclusivement, sont identifiés illégitimement aux deux couples de contradictoires logiques constituant le carré logique. La mutilation aristotélicienne est dissimulée par la traduction des propositions dites indéterminées. Pour traduire celles-ci, qui, sémantiquement, sont des particulières, les érudits, à l’exception de P. Gohlke, emploient les deux universelles naturelles évincées par le maître ! L’ouvrage d’I. Pollak, publié à Leipzig en 1913, révèle l’origine de cette faute de traduction quasi universelle : la version arabe sur laquelle, malheureusement, Alfarabi fonde son commentaire.