2013
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Anne Daguet-Gagey, « L’édilité de Cicéron », Revue des Études Anciennes (documents), ID : 10.3406/rea.2013.5813
Depuis l’article de L. R. Taylor, paru en 1939, l’idée court que l’édilité gérée en 69 av. J.-C. par Cicéron fut l’édilité de la plèbe. Un passage des Verrines (2Verr., 5, 14, 36-37) a semé le trouble, l’orateur tardo-républicain y évoquant tout à la fois les jeux qu’il allait lui revenir d’organiser et les marques de distinction dont il bénéficierait. Or, certains relevaient des édiles de la plèbe (Cerealia, Floralia) tandis que d’autres étaient liés à l’édilité curule (Jeux Romains de septembre, siège curule, droit à l’image). Si l’on examine l’ensemble des testimonia sur le sujet ainsi que la liste des différents édiles que Cicéron cite nommément, il faut plutôt conclure qu’il fut amené à gérer l’édilité curule, la seule qui semble avoir eu du prix à ses yeux. Cette conclusion conduit à deux autres : les édilités plébéienne et curule ne furent jamais confondues, même si leurs attributions se rapprochèrent au point d’être en certaines circonstances interchangeables ; on ne doit par ailleurs pas attribuer à Sylla de réforme tendant à rapprocher les deux types d’édilité et à accorder aux édiles de la plèbe les mêmes insignes que ceux auxquels les édiles curules avaient droit.