1988
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Claude Aubert, « Villes et campagnes en Chine », Revue d’Études en Agriculture et Environnement (documents), ID : 10.3406/reae.1988.1094
Les réformes de l'agriculture chinoise, et particulièrement la décollectivisation achevée au début des années 80, ont amorcé une nouvelle vague de migrations paysannes vers les cités et les petites villes. À la situation antérieure, caractérisée par la stagnation du mouvement d'urbanisation, l'involution du développement agricole et l'aggravation du sous-emploi en agriculture, a succédé un progrès authentique en ce qui concerne la croissance des villes nouvelles (spécialement celles de petite taille), l'amélioration de la productivité agricole et la création de nombreux emplois non-agricoles dans les campagnes. Toutefois, de grosses incertitudes planent sur cette nouvelle situation. Il n'est pas certain que le formidable essor des entreprises rurales non-agricoles de ces cinq dernières années se poursuive encore longtemps. Par conséquent, des migrations massives vers les grandes cités seront quasi inévitables si ultérieurement les contrôles des mouvements de population sont assouplis. Le modèle même du "mode de développement à la chinoise" est également mis en question maintenant que le dynamisme des entreprises familiales de type capitaliste rivalise dans les campagnes avec T'économie socialiste" des entreprises collectives.