1988
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Chantal de Crisenoy, « De la nature juridique des quotas laitiers et de leurs transferts », Revue d’Études en Agriculture et Environnement (documents), ID : 10.3406/reae.1988.1117
Le droit à commercialiser que sanctionne l'attribution d'un quota n'emporte nullement pour son bénéficiaire la propriété de sa référence. Aussi bien il ne peut en disposer librement, les transferts de quotas entre producteurs ne pouvant s'opérer indépendamment d'une mutation foncière. Au surplus depuis le décret du 31 juillet 1987, la référence éventuellement attachée à un bien ne profitera plus, ni toujours, ni entièrement, au cessionnaire mais, selon le jeu de trois variables (nature et taille du bien, référence de l'entrant), pourra, dans certains cas être ajoutée totalement ou partiellement à la réserve nationale. En liant ainsi quota et foncier, les règlements communautaires ambitionnaient d'interdire toute transaction. Pour autant, si en France, contrairement aux prédictions de la plupart et à ce qui se passe dans d'autres pays de la Communauté, aucun marché des quotas n'a pu réellement s'établir, c'est essentiellement en raison des particularismes fonciers qui y prévalent. Depuis le mois d'octobre 1987, les Etats membres peuvent autoriser leurs producteurs à céder temporairement une partie de leur référence et il est probable que si la France adoptait cette disposition, un marché locatif des quotas volants s'instaurerait rapidement à l'initiative des producteurs.