2004
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Héla Hadj Ali, « La vente en primeur, un substitut au crédit bancaire », Revue d’Études en Agriculture et Environnement (documents), ID : 10.3406/reae.2004.939
Cet article étudie le rôle de la vente en primeur dans le financement de viticulteurs ayant des problèmes de liquidité à l'ouverture de ce marché. La capacité de remboursement d'un viticulteur dépend de la valeur de son vin au moment de la vente en bouteille. L’existence d’une asymétrie d'information entre la banque et le viticulteur, concernant cette valeur, fait apparaître un problème de rationnement de crédit. Nous proposons un modèle de sélection adverse dans lequel un producteur a besoin de financement. Il peut emprunter auprès d’une banque et/ ou vendre son vin en primeur à un négociant. La vente en primeur à un négociant peut aussi permettre au viticulteur de certifier la valeur future de son vin auprès de la banque non informée. Nous montrons que dans ce cas, un viticulteur préalablement rationné peut se financer auprès de la banque. Toutefois, en raison de la nature du bien échangé qui facilite les dédommagements en nature, ce contrat de certification n'est pas robuste à la collusion entre négociant et viticulteur. Finalement, nous montrons que la vente en primeur n'est utilisée qu'à des fins de financement peu de temps après les vendanges.