La légalité socialiste et le développement de la préoccupation juridique en Union Soviétique

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1980

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P. Lavigne, « La légalité socialiste et le développement de la préoccupation juridique en Union Soviétique », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.1980.2296


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Socialist Legality and the Development of Concern with Law in the Soviet Union. The term "socialist legality" figures in the Soviet Constitution of 1977, as incorporating the views of the XXth Congress of the Communist Party. The concept emerged round about 1933, as a restatement of the earlier concept of "revolutionary legality" which had been formally adopted under Lenin in 1918, and subsequently endorsed by Kalinin, Stutchka, Krylenko. Under the Stalin constitution of 1936 the expression became, essentially, a purely verbal formality in the mouths of Vychinsky and the official legal theoreticians, and research into juridical safeguarding of the principle of legality was non-existent. The 1956 Party Congress called for the development of socialist legality, a view which rapidly led to the judicial system's being subjected to the principle of legality. The Soviet legal theoreticians (particularly M.S. Strogovitch) embarked upon a study of the subject, and of the technical considerations relating to its implementation in practice, both in respect of repressive legislation and positive administration. The Communist Party Programme of 1961 (which is still in force) requires continuing consolidation of the principle of socialist legality. There has emerged a desire for the growth of concern with the law among the masses, whose concern for legality relates more to day-to-day administration than to the repressive apparatus. However, the parallel development of institutions in which the masses participate (voluntary militia, comrades' tribunals, rural assemblies, etc.) does little to promote the struggle for observation of legality by the State administration. At the XXIVth Party Congress this aspect of the question was again brought to the fore, following upon which the legal theoreticians stressed the importance of procedures for considering complaints. At the XXVth Congress, emphasis was laid upon respect for legality in criminal prosecu- •tion. The Constitution of 1977 integrates both aspects: the provisions relating to criminal prosecution are not markedly different from those of the earlier constitution, but the new provisions of article 58 relating to the power of redress against the actions of the administration are such as to strengthen the principle of socialist legality as it affects all Soviet citizens. This text has received wide popular acclaim, and the legislation for its implementation is due to be completed by the end of 1980.

L'expression « légalité socialiste » figure dans la Constitution soviétique de 1977, comme consacrant les positions du XXe Congrès du Parti communiste. Le concept est apparu vers 1933, comme renouvellement du concept antérieur de « légalité révolutionnaire » mis en actes par Lénine dès 1918, puis valorisé par Kalinine, Stutchka, Krylenko. Avec la Constitution stalinienne de 1936, l'expression fut essentiellement utilisée comme référence purement verbale par Vychinsky et les juristes du pouvoir, et les recherches sur les garanties juridiques de la légalité étaient inexistantes. En 1956, le Congrès insiste sur le développement de la légalité socialiste ; cette position conduit rapidement à la soumission du système judiciaire à la légalité. Les juristes soviétiques (en particulier M. S. Strogovitch) se consacrent alors à l'étude de ce thème et des conditions techniques du renforcement de la légalité dans la pratique, tant de la juridiction répressive que de l'administration active. Le Programme du Parti communiste de 1961 (toujours en vigueur) insiste sur la consolidation continue de la légalité socialiste. Alors se manifeste la volonté de développement de la préoccupation juridique chez les citoyens, qui sont plus concernés par la légalité de l'action administrative quotidienne que par celle du système répressif. Mais le développement parallèle des institutions de participation (milices volontaires, tribunaux de camarades, assemblées rurales, etc.) ne favorise pas le renforcement de la lutte pour le respect de la légalité par l'administration d'Etat. Au XXIV* Congrès du Parti communiste, cet aspect de la question est relancé ; à sa suite, les théoriciens valorisent l'usage des plaintes. Au XXVe Congrès, l'accent est mis sur le respect de la légalité dans la juridiction répressive. La Constitution de 1977 intègre les deux aspects : les dispositions relatives à la juridiction répressive ne sont pas profondément différentes de celles de la constitution précédente, mais les dispositions nouvelles de l'article 58 sur les recours contre les activités de l'administration sont de nature à renforcer la légalité socialiste à l'égard de tous les citoyens. Ce texte a été accueilli avec une grande faveur populaire, la législation d'application doit être prête pour la fin 1980.

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