Le changement technique et les «Agency costs» : Un dilemne croissant pour le planificateur central soviétique

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1981

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John H. Moore, « Le changement technique et les «Agency costs» : Un dilemne croissant pour le planificateur central soviétique », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.1981.2342


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Résumé En Fr

Technological Change and Agency Costs. A Growing Dilemma for Soviet Central Planners. Growth rates in the Soviet economy have slowed significantly in recent years. It appears that input growth rates cannot be increased substantially, so the burden of reversing the retardation falls, in large measure, on technological change. Yet the Soviet economic system is notoriously weak in generating and diffusing improved technology. These weaknesses are well known and yet they persist in the system. The central argument of this paper is that these systematic weaknesses are not necessarily a reflection of irrationality or ignorance, but rather reflect the results of an implicit trade-off between the objectives of economic efficiency and control of the system. Taking off from Zaleski's conclusion that the purpose of the planning system is to manage, the papers's analysis applies recent developments in the theory of agency costs to show why apparently illogical or irrational characteristics persist in the system. For example, the policy of permanent prices, the proclivity for long production runs of standardized products, and the reluctance to make allowances for obsolescence, among other things, can be understood in these terms. The basic analysis is then applied to characteristics of the system that appear to slow technological change. A main conclusion is that the existing planning system can be better understood as an instrument that is used to promote the ends of the leadership. To be effective, the system must be controlled, and it is the effort to maintain control that results in some of its apparently anomalous characteristics. In trying to understand the system or reform attempt, it is important to evaluate how well the system serves the ends of the leaders, rather than whether it conforms to neoclassical economic welfare criteria.

Les taux de croissance de l'économie soviétique ont beaucoup ralenti ces dernières années. On constate que les taux d'accroissement des inputs ne peuvent être substantiellement augmentés de sorte que l'inversion de la tendance repose, dans une large mesure, sur le progrès technique. Cependant, le système soviétique est particulièrement inapte à engendrer et à diffuser le perfectionnement des techniques. Ces défauts sont bien connus et persistent pourtant. Ce qu'on veut démontrer ici est que ces défauts du système ne reflètent pas nécessairement l'irrationnalité ou l'ignorance mais résultent plutôt d'un marchandage implicite entre les objectifs de l'efficacité économique et du contrôle du système. Prenant pour point de départ la conclusion de Zaleski selon laquelle le but du système de planification est de gérer, l'auteur utilise pour son analyse les développements récents de la théorie des «agency costs» afin de montrer pourquoi des caractéristiques apparemment illogiques ou irrationnelles persistent dans le système. Par exemple, la politique des prix permanents, la tendance à produire longtemps les mêmes biens standardisés et la faible propension à tenir compte de Fobsolescence, peuvent être comprises dans cette optique. L'analyse porte alors sur les traits du système qui paraissent ralentir le progrès technique. On parvient ainsi à la conclusion que le système de planification en vigueur s'explique mieux s'il est considéré comme un instrument servant à promouvoir les objectifs des dirigeants. Pour être efficace, le système doit être contrôlé et c'est cette volonté de garder le contrôle qui provoque certaines de ses caractéristiques apparemment anormales. Pour essayer de comprendre le système ou les tentatives de réforme, il est important d'évaluer dans quelle mesure le système sert les fins des autorités plutôt que de se demander s'il se conforme aux critères économiques néoclassiques du bien-être.

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