1983
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Basile Kerblay, « Un handicap de l'agriculture soviétique : l'état des routes rurales », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.1983.2428
L'infrastructure des campagnes soviétiques, qui supporte environ 75 % du volume des transports agricoles, n'est stabilisée qu'à concurrence de 10 % sur les quelque 2 millions de km de réseau interne des exploitations agricoles. Comparé à l'Inde, le réseau routier soviétique est trois fois plus dense mais, par rapport au Canada, il est moitié moins développé. Rapportée à la superficie agricole utile : pour 1 000 ha, la moyenne soviétique est inférieure à 2 km (on note des écarts considérables entre les régions bien équipées du Caucase, des pays baltes et les républiques d'Asie centrale). Les insuffisances de l'infrastructure tiennent non seulement à des contraintes écologiques mais aussi à des causes historiques (priorité accordée aux chemins de fer, régime de la corvée, etc.). Elles entraînent des pertes de production substantielles, restreignant l'efficacité du parc de transport (vitesse réduite, réparations) et suscitent l'exode rural des villages isolés pendant la période où les routes sont impraticables. Les impératifs de l'organisation du complexe agro-industriel imposent une révision de la politique des transports agricoles et des méthodes de financement des travaux routiers. Priorité est donnée aux liaisons routières entre les exploitations agricoles et les centres régionaux.