La résolution des conflits : le rôle de la Fédération de Russie

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1994

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Résumé En Fr

Coping with conflict : the role of the Russian Federation. The revolutionary changes of recent years that resulted in the end of the cold war, the collapse of the Soviet empire in East-Central Europe and, finally, in the very dissolution of the Soviet state have had a major impact on the role of the Russian Federation, as the major successor state to the USSR, in coping with regional conflict. Against growing domestic opposition, the current Russian leadership of President El'tsin and Foreign Minister Kozyrev has emphasized a general foreign policy of cooperation with the West as an essential element of joining the « civilized » community of nations and supporting domestic democratization and marketization. This overall policy has resulted, officially at least, in efforts by the Russian government to emphasize negotiations and cooperation in dealing with the conflicts that have broken out in the « near abroad » - the non-Russian successor states of the former USSR. Elsewhere, in former Yugoslavia and the developing world for example, the Russian Federation has tended to play a modest direct role in regional conflict management, but a role that has generally been supportive of Western policy initiatives. The future policy of Russia in coping with regional conflict will depend, to a substantial degree, on the outcome of the domestic power struggles in Russia. Even the liberal democratic elements represented by the present government have often found it difficult to deal with its new neighbors on the basis of sovereign equality. This is especially true because the emerging view of Russian national interests tends to conflict with the interests of the new states on Russia's borders. A more nationalist leadership in Moscow would likely be much more assertive - even aggressive - in dealing with regional conflicts in the « near abroad » and less cooperative with the West in responding to regional conflicts elsewhere in the world.

Les changements révolutionnaires de ces dernières années, qui ont abouti à la fin de la guerre froide, à l'effondrement de l'empire soviétique en Europe centrale et orientale et, enfin, à la désintégration de TÉtat soviétique, ont eu d'énormes répercussions sur la Fédération de Russie, principal État successeur de l'U.R.S.S., et son approche des conflits régionaux. Sur fond d'opposition interne croissante, le président Eltsine et le ministre des Affaires étrangères, M. Kozyrev, ont axé leur doctrine de politique étrangère sur la coopération avec l'Occident, comme moyen essentiel d'entrer dans la communauté des nations « civilisées » et de faciliter la démocratisation et la transition vers le marché en Russie. Cette ligne politique a, du moins officiellement, poussé le gouvernement russe à privilégier la négociation et la coopération pour tenter de résoudre les conflits ayant éclaté dans le « proche étranger » (les États non russes ayant succédé aux anciennes républiques soviétiques). Ailleurs, par exemple en ex- Yougoslavie et dans le monde en développement, la Fédération de Russie a joué un rôle plus modeste dans la résolution des conflits locaux et, en règle générale, a soutenu les initiatives occidentales. L'attitude future de la Russie à l'égard des conflits dépendra pour une large part de l'issue de la lutte interne pour le pouvoir qui y sévit. Même les éléments libéraux et démocratiques, formant le gouvernement actuel, ont souvent du mal à traiter leurs nouveaux voisins en égaux, en États souverains à part entière. Et cela d'autant plus que la conception de l'intérêt national russe, qui est en train de se forger, tend à se heurter aux intérêts des nouveaux pays bordant la Russie. Si une équipe gouvernementale plus nationaliste accédait au pouvoir à Moscou, elle serait certainement plus affirmée, voire aggressive, dans son approche des conflits régionaux survenant au « proche étranger » et moins coopérative avec l'Occident quant aux conflits éclatant dans d'autres régions du monde.

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