La politique russe en Afrique : désengagement ou coopération ?

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1996

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Susanne M. Birgerson et al., « La politique russe en Afrique : désengagement ou coopération ? », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.1996.2802


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Résumé En Fr

Russian policy in Africa : disengagement or cooperation ? After several decades of expanding involvement and influence in Africa which focused on Lybia, Algeria and several Marxist regimes in Sub-Saharan Africa, the Soviet Union disengaged from the continent in the late 1980s as part of the global retrenchment associated with Gorbachev's domestic economic reforms and "new thinking" in foreign and security policy. As part of that process, the Soviet Union played an active role in the negotiations that resulted in peace agreements in Angola, Mozambique and Ethiopia. After the collapse of the Soviet state, Russia continued its retreat from Africa, closing embassies in a number of states and eliminating almost all military and economic support for former partners and clients. However, by 1994, as part of a major reorientation of its foreign policy, Moscow began to reassess the implications of this withdrawal and announced its interest in reestablishing ties with the countries of the continent, ties that focus on mutually beneficial economic relations. However, the poor financial situation of many African states will likely impede the implementation of Russia's plans for expanded economic involvement. Moreover, Russian political involvement is likely to remain limited, given the centrality of Russia's political and economic problems at home and in the "near abroad".

Pendant plusieurs décennies, l'Union soviétique a constamment accru son engagement et son influence en Afrique et plus particulièrement en Lybie, en Algérie et dans divers pays marxistes de l'Afrique sub-saharienne. A la fin des années quatre- vingt, elle s'en est désengagée dans le cadre d'un processus de repli général, lié aux réformes économiques internes et à la "nouvelle pensée" en matière de sécurité et de relations internationales de M. Gorbatchev. Dans ce contexte, l'U.R.S.S. a joué un rôle actif dans les négociations pour le retour à la paix qui se sont conclues par des accords en Angola, au Mozambique et en Ethiopie. Après l'effondrement de l'Etat soviétique, la Russie a continué à se retirer du continent africain, fermant des ambassades dans plusieurs pays et supprimant la quasi totalité de son aide à ses anciens partenaires et protégés. Cependant, dès 1994, Moscou a entamé une réorientation majeure de sa politique étrangère, réévaluant à cette occasion les conséquences de son repli antérieur et déclarant son intérêt pour le rétablissement de liens avec les pays africains, liens centrés sur des relations économiques mutuellement profitables. Néanmoins, la situation financière médiocre de nombreux États africains va probablement entraver la réalisation des projets russes de relance des relations économiques. En outre, au niveau politique, l'engagement de la Russie risque de rester limité compte tenu de la priorité accordée à ses difficultés politiques et économiques, tant internes que touchant l'"étranger proche".

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