Politique et religion en Thaïlande : dépendance et responsabilité

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2001

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Louis Gabaude, « Politique et religion en Thaïlande : dépendance et responsabilité », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.2001.3076


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Résumé En Fr

In Thailand, the relations between religion and politics are still grounded in ancient world-views wherein karma defines the person's individual situation and the king guarantees the Dharma (or World Order). Dharma has a religious side as well, as exposed in the Buddha's teachings and transmitted by the Sangha (community of Buddhist monks). Accordingly, the king could not only use the Sangha (religion) for the benefit of Dharma (politics), but even intervene in the Sangha' s life to make it truer to its own Dharma (the rule bequeathed by the Buddha, or Vinaya). Since the establishment of the constitutional monarchy, the king still benefits from this traditional view even though daily political responsibilities are no longer his. Governments have used the Sangha to implement some important policies such as the construction of a Thai identity or the struggle against communism. But now that society is more open, they lack the kind of legitimacy that used to allow the king to discipline the Sangha. For their part, the monks want both more protection and more independence.

Les relations entre religion et politique en Thaïlande sont encore dépendantes d'anciennes représentations du monde où la situation individuelle des hommes est régie par leur karma tandis que l'Ordre du monde, le Dharma, est en principe garanti par le roi. Or ce Dharma possède également une face religieuse exposée dans l'enseignement du Bouddha dont le Sangha, Communauté des bonzes, est le dépositaire. Dans un tel ensemble, le roi pouvait se permettre non seulement d'exploiter le Sangha — la religion - pour les besoins du Dharma - la politique -, mais même intervenir dans la gestion du Sangha pour le rendre plus fidèle à son propre Dharma, la règle léguée par le Bouddha (ou Vinaya). Depuis l'établissement de la monarchie constitutionnelle, le roi profite encore de ce scheme traditionnel mais la gestion politique lui a été enlevée. Les gouvernements ont continué d'exploiter le SanghaK d'abord pour la construction de l'identité thaïe puis pour échapper au communisme. A présent, la libéralisation politique aidant, les gouvernements n'ont plus le type de légitimité qui permettait au roi de discipliner le Sangha tandis que les bonzes veulent à la fois plus de protection et plus d'indépendance.

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