L'agriculture néo-paysanne roumaine : le tampon social contre la relance globale

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2001

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Alain Pouliquen, « L'agriculture néo-paysanne roumaine : le tampon social contre la relance globale », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.2001.3091


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Résumé En Fr

The decollectivization of farming has, in Romania, led to a primitive "neo-peasant" agriculture, which economically absorbs the social consequences of the post-communist transition. The belated acceleration of the transition since 1997 has set off a general recession that is doing away with what remains of state-run agribusiness, which has been (unsuccessfully) administered with few private entrepreneurs coming forth to buy it up. Crystallized by hidden overemployment, "neo-peasant microfarms" with their related craft industries can supply the urban economy only at prices/costs that are much too high for the economy to thrive and become competitive. One of the necessary conditions for stimulating the economy would be to open the country up to agrifood imports ; this would have little effect on employment on neo-peasant farms, which does not much depend on sales of produce. Subsidies could then be kept for the farming sector's potentially competitive core. This could facilitate Romania's joining the EU if the country managed to tap the thus opened opportunities in aid for developing rural areas and controlling the rural exodus.

La décollectivisation agraire de la Roumanie l'a dotée d'une agriculture néo-paysanne primitive, qui absorbe de manière économe les conséquences sociales de la transition systémique post-communiste. L'accélération tardive de celle-ci depuis 1997 a conduit à une nouvelle récession globale et tend à liquider les restes du secteur agroalimentaire étatique après l'échec économique de sa régulation administrée, sans relais privé significatif. Cristallisées par le suremploi caché, les micro-exploitations néo-paysannes et leurs circuits d'aval artisanaux ne peuvent donc ravitailler l'économie urbaine qu'à des prix et/ou des coûts budgétaires durablement trop élevés pour permettre sa relance compétitive. Une des conditions nécessaires de celle-ci serait donc de libéraliser davantage l'importation agro-alimentaire - ce qui affecterait peu l'emploi agricole néopaysan, très peu dépendant des ventes agricoles - et de réserver les soutiens possibles au seul noyau potentiellement compétitif du secteur. Ceci pourrait faciliter l'adhésion de la Roumanie à TUE, si celle-ci en exploite adéquatement l'opportunité, notamment dans l'aide au développement rural et à l'exode rural maîtrisé.

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