La privatisation des logements urbains : un processus complexe et en évolution. Le cas de Saint-Pétersbourg

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2001

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Isabelle Amestoy, « La privatisation des logements urbains : un processus complexe et en évolution. Le cas de Saint-Pétersbourg », Revue d'études comparatives Est-Ouest, ID : 10.3406/receo.2001.3120


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Résumé En Fr

Since 1992, the institutional and economic reform conducted in Russia has a major axis: the policy of the free privatization of housing. The collapse of the Soviet system has set off deep changes in society, the economy and politics. The transfer of property from the public toward the private sphere started under Gorbachev. In 1992, the intention was to relaunch this process rather than deny a not so distant past. Even as the Russian Federal government was transferring full ownership of public housing to local authorities, this free privatization - intended to signal a shift in property and the development of a dominant private sector - became the key factor necessary for reforming public policy and developing new "relations in the habitat". Despite its quite advantageous conditions, this privatization is wearing out; and the difficulties of public management persist. Saint Petersburg provides an exemplary case. Although private ownership thrived during the first two years under this transition, this trend has slowed down significantly since then. Even though the policy adopted in the early 1990s did try to avoid overlooking past experiences and did seek to stimulate shifts in ownership, it seems more necessary than ever to take into account the "patrimonial logic" of a population who has to manage its housing by itself. This process's evolutionary nature, as it ensues from the privatization policy, depends on the population's degree of implication and on the sense of ownership that has supposedly arisen since 1989.

Depuis 1992, la réforme institutionnelle et économique menée en Russie porte sur un axe majeur : la politique de privatisation gratuite du parc de logements. La remise en cause du régime socialiste soviétique a donc annoncé de profonds bouleversements sociaux, économiques et politiques. Cependant, le transfert de propriété du parc public vers la sphère privée est d'ores et déjà lancé sous Mikhaïl Gorbatchev et, en 1992, il s'agit bien plus d'impulser une dynamique nouvelle à ce processus que de renier un passé proche. Au moment où l'État fédéral russe transmet la pleine et entière propriété du parc aux organes locaux, la privatisation gratuite, pensée comme le changement de propriété et le développement d'un secteur privé dominant, devient le facteur-clé nécessaire à la "réformation" de la politique publique et à l'instauration de nouvelles "relations dans l'habitat". Or, malgré les conditions très avantageuses mises en place, la privatisation s'essouffle et les difficultés de la gestion publique persistent. Le cas de Saint-Pétersbourg est de ce point de vue exemplaire. Car si l'essor de la propriété privée est réel lors des deux premières années de "transition", le net ralentissement enregistré depuis pose question : certes, le schéma politique adopté au début des années 1990 témoigne de la prise en compte des expériences passées et de la volonté d'imprimer une dynamique au transfert de propriété, mais il semble plus que jamais nécessaire de tenir compte de la logique patrimoniale d'une population appelée à gérer seule ses conditions de logement. Le gradualisme du processus, tel qu'il se dégage de la politique de privatisation, dépend en effet du degré d'implication de la population et du sentiment d'appropriation censé émerger depuis 1989.

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