1993
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Paul Collier et al., « Les problèmes de la transition hors du socialisme africain », Revue d'économie du développement, ID : 10.3406/recod.1993.891
Cet article analyse trois réformes de politique économique communes en Afrique : la libéralisation financière, la levée des contrôles de prix à la consommation et la libéralisation commerciale. On soutient que la libéralisation financière n'est pas seulement très coûteuse fiscalement, mais que les bénéfices résultant d'une amélioration de l'intermédiation financière dépendent d'une amélioration budgétaire préalable visant à réduire la dette publique. C'est donc intrinsèquement un processus lent. Au contraire, la levée des contrôles de prix est sans problème, et dans la plupart des cas sévères, la levée des contrôles peut remonétariser les transactions, en accroissant ainsi le seigneuriage. La libéralisation commerciale est analysée au moyen d'un modèle d'économie politique de l'aide étrangère. Le gouvernement maximise en prenant les préférences du donateur, caractérisées par une courbe d'offre, comme contrainte. Si la situation qui en résulte ne respecte pas la compatibilité macro-économique, les agents privés réagissent en spéculant. Alors que la libéralisation financière est intrinsèquement difficile, et que la levée des contrôles des prix est très simple, la libéralisation commerciale s'avère très sensible à la conception détaillée de la politique.