2000
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Claire Salmon, « Syndicalisme et relations du travail dans un pays en développement, enquête dans quatre secteurs industriels de Dhaka, Bangladesh », Revue d'économie du développement, ID : 10.3406/recod.2000.1045
Le rôle des syndicats sur le marché du travail des pays en développement a fait l'objet d'un regain d'intérêt depuis le début des années 1990. Si la plupart des études s'accordent à reconnaître l'importance de leur action dans la détermination des salaires, peu d'études se sont explicitement intéressées à leur mode d'organisation et à leur influence sur les conditions de travail dans l'entreprise. Utilisant les résultats d'une enquête menée dans quatre secteurs industriels de Dhaka, cet article décrit, tout d'abord, les différents modes de représentation collective dans les établissements bangalais et estime, ensuite, leur impact respectif sur le niveau des salaires et l'application des lois du travail. Les revendications collectives peuvent s'exprimer sous la forme de négociations formelles ou informelles et les salariés peuvent être représentés par un «syndicat d'établissement» ou une «délégation syndicale de branche». Il ressort de l'étude que l'influence des syndicats de branche, négociant à un niveau relativement centralisé, est plus élevée que celle des syndicats d'établissement lorsqu'il s'agit de négocier le niveau des salaires. En revanche, bien que l'effet demeure assez faible, l'application des lois du travail semble se prêter davantage à des négociations décentralisées, en présence de syndicats d'établissement.