Savoirs et pédagogie : faux dilemmes et vraies questions

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1993

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Jean-Claude Forquin, « Savoirs et pédagogie : faux dilemmes et vraies questions », Recherche & formation, ID : 10.3406/refor.1993.1137


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Résumé En Fr

The debate on education has reached a "polemical turning point" in the 80s with the emergence of a pessimistic trend denouncing the deterioration of the quality of teaching and indicting educational reforms. Indeed, a few "rationalist and republican neo-founders" are calling for a return to a school whose only function would be the transmission of knowledge. Yet, is not the opposition they set between knowledge and teaching a vain quarrel ? Obviously, one can only teach what one knows well and intellectual ability constitutes the first condition to every teaching method. However, this condition is no doubt insufficient as. in a context of mass education, the difficulty lies in bringing all pupils to understand and learn. We may wonder, in spite of all, what type of training can best contribute to developing teachers s strictly educational skills and what the role of "theoretical" teaching skills may be in this case. In the same way, the opposition between educating and teaching, between free culture and socially useful culture, between primary and secondary education may appear today as false dilemnas and yet induce us to put a certain number of true questions.

Le débat sur l'éducation a connu en France un important i tournant polémique » dans les années 80, avec l'émergence d'un discours pessimiste qui dénonce la dégradation de la qualité de l'enseignement et met en accusation les réformes pédagogiques. Ainsi certains refondateurs rationalistes et républicains réclament-ils le retour à une école qui se donnerait pour seule fonction la transmission des savoirs. Mais l'opposition qu'ils établissent entre savoirs et pédagogie n'est-elle pas une fausse querelle ? Il est bien évident qu'on ne peut bien enseigner que ce qu'on connaît bien et que la compétence intellectuelle constitue la première condition de toute pédagogie. Mais cette condition n'est sans doute pas suffisante, car la difficulté, dans un contexte d'enseignement de masse, est d'amener tous les élèves à comprendre et à apprendre. On peut se demander cependant quel type de formation peut le mieux contribuer à développer la compétence proprement pédagogique des enseignants et quel peut être ici le rôle des savoirs pédagogiques « théoriques ». De même les oppositions entre éducation et instruction, entre culture libre et culture socialement utile, entre enseignement primaire et enseignement secondaire peuvent-elles apparaître aujourd'hui comme de faux dilemmes, mais qui peuvent conduire à poser un certain nombre de vraies questions.

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