Callinicos de Pétra, sophiste et historien

Résumé En Fr

Callinicus of Petra was a sophist of the second half of the third century A. D. The Fragmente der griechischen Historiker of F. Jacoby devotes an entry to him (FGrHist 281), as does the “ New Jacoby” (FGrHist Cont 1090). The file, however, is not complete ; additional new evidence can fill out these entries. A systematic study of the sources amplifies the list of works attributable to him ; and with this as a foundation, one can reconstruct a sophist’s typical career, highlighted by teaching, rivalry with colleagues, and the writing of orations and rhetorical treatises, as well as a somewhat occasional historical work. Sophist and historian, Callinicus of Petra interestingly exemplifies the intersection of rhetoric and history. His case is similarly instructive for the history of rhetoric, because he belongs to a period when written evidence for the theory and practice of Greek oratory is scarce. He demonstrates that one ought not to accede too quickly to the notion of a decline in rhetoric and sophistic during the third century A. D.

Callinicos de Pétra fut un sophiste de la seconde moitié du IIIe siècle après J.-C. Une notice lui est consacrée dans les Fragmente der griechischen Historiker de F. Jacoby (FGrHist 281) ainsi que dans le « Nouveau Jacoby » (FGrHist Cont 1090). Cependant le dossier n’est pas clos∞∞∞ ; il est possible de compléter ces notices par l’ajout de nouveaux témoignages et d’enrichir la liste des ouvrages attribués à l’auteur. Sur cette base, se laisse reconstituer un parcours de sophiste, marqué par l’enseignement, la rivalité avec les collègues et la composition de discours et de traités de rhétorique, ainsi que d’un ouvrage historique quelque peu circonstanciel. Sophiste et historien, Callinicos de Pétra offre un intéressant exemple de rencontre entre rhétorique et histoire. Par ailleurs, son cas est instructif pour l’histoire de la rhétorique, car il appartient à une époque pour laquelle les documents concernant la théorie et la pratique de l’éloquence grecque sont rares. Il démontre qu’il ne faut pas conclure trop vite à un déclin de la rhétorique et de la sophistique au cours du IIIe siècle après J.-C.