Aristote et Athènes d’après Ptolémée « al-ġharīb »

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La présente contribution, fondée sur l’editio princeps récente de la Vie d’Aristote conservée uniquement en arabe et attribuée à Ptolémée «al-ġarīb » («l’étrange » ou «l’étranger »), procédera en deux temps. Je m’attacherai tout d’abord à préciser l’identité de son auteur. Une fois établie son appartenance à la mystérieuse école péripatéticienne d’Alexandrie anéantie par Caracalla au début du iii e siècle, donc la possibilité qu’il ait eu accès, via l’érudition alexandrine, à des sources biographiques émanant du Lycée et aujourd’hui disparues, je reviendrai sur ce qu’il nous apprend du rôle d’Aristote dans le contexte de la «politique athénienne » des Macédoniens durant les années qui séparèrent la bataille de Chéronée (336) de celle de Crannon (322). La philologie gréco-arabe confirmera, sur deux points importants, les résultats de l’archéologie classique.

The present contribution, based on the recent of the Life of Aristotle preserved only in Arabic and attributed to Ptolemy «al-ġarīb » («the strange one » or «the stranger »), will proceed in two stages. First, I will attempt to clarify the identity of its author. Once it has been established that he belonged to the mysterious Peripatetic school of Alexandria, which was annihilated by Caracalla at the beginning of the 3 rd century, and that he may have had access, via Alexandrian scholarship, to biographical sources from the Lyceum which have now disappeared, I will return to what the author had to say about Aristotle’s role in the context of the Macedonians’ «Athenian politics » during the years between the battle of Chaeronea (336) and that of Crannon (322). Greek-Arabic philology will confirm the results of classical archaeology on two important points.