La philosophie de l’inconscient (1869) de Eduard von Hartmann . Une œuvre dans son temps

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1983

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Jean-Marie Paul, « La philosophie de l’inconscient (1869) de Eduard von Hartmann . Une œuvre dans son temps », Recherches Germaniques (documents), ID : 10.3406/reger.1983.1042


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Résumé De Fr

Die Philosophie des Unbewußten (1869) von Eduard von Hartmann : Ein Werk in seiner Zeit. Eduard von Hartmann ist heute nur noch als epigonaler Nachfolger Schopenhauers berühmt. In der Philosophie des Unbewußten verkündet Hartmann einen radikalen Pessimismus, der im Willen gipfelt, die Vernichtung des Menschengeschlechts durch einen gemeinsamen Entschluß des aufgeklärten Teils der Menschheit herbeizuführen. Trodzdem zweifelt er keineswegs an der Unausweichlichkeit des Fortschritts und behauptet, das Streben nach Glück sei ein natürlicher und unüberwindlicher Trieb der Menschheit. Dieses Streben ist aber sinnlos, weil die Unlust die Lust immer überwiegt. Die höchste Aufgabe der Moral ist also den Hedonismus zu bekämpfen und zu betäuben. Das Bewußtsein soil das Unbewußte dazu verleiten, an seiner eigenen Vernichtung zu arbeiten. Trotz dieses Nihilismus war Hartmann ein Spiegel seiner Zeit, ein begeisterter Verfechter des Kulturkampfs, der an jeder Auseinandersetzung über Religion teilnahm. Als Religionsfeind und atheistischer Protestant, Nihilist und preußischer Nationalist, als Erbe einer fortschrittsglaubigen Ideologie und Vorlaufer des Kulturpessimismus vertritt Hartmann in seinem System aile auseinanderstrebenden Geistesströmungen des 19. Jahrhunderts, ohne je zu einer befriedigenden Synthese zu gelangen.

Eduard von Hartmann n'est resté célèbre que comme épigone de Schopenhauer. Dans La Philosophie de l'inconscient Hartmann proclame un pessimisme radical et appelle de ses vœux l’anéantissement du genre humain qui serait obtenu grâce à une décision prise en commun par la partie la plus éclairée de l'humanité. Hartmann ne doute pas néanmoins de la fatalité du progrès et il affirme que l'aspiration au bonheur est une tendance naturelle et irrépressible de l'homme. Mais cette aspiration est absurde : le désagrément l'emporte toujours sur le plaisir. La tâche la plus noble de la morale est de combattre et d'anesthésier l’hédonisme. La conscience doit amener l'inconscient à travailler à son propre anéantissement. Malgré ce nihilisme, Hartmann a été un miroir fidèle de son temps, un défenseur passionné du «Kulturkampf », qui a participé à tous les débats sur la religion. Ennemi de la religion et protestant athée, nihiliste et nationaliste prussien, héritier d'une pensée qui croit naïvement au progrès et précurseur des idéologies qui désespèrent de la civilisation, Hartmann représente dans son système tous les courants antagonistes du XIXe siècle, sans jamais parvenir à une synthèse satisfaisante.

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