Hippel und die Juden

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1991

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Joseph Kohnen, « Hippel und die Juden », Recherches Germaniques (documents), ID : 10.3406/reger.1991.1133


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Résumé De Fr

Theodor Gottlieb von Hippel greift hier ein in eine der am meisten diskutierten Fragen des ausklingenden 18. Jahrhunderts. Anläßlich der administrativen Reorganisation des ehemalig polnischen Netzedistrikts, in dem eine verhältnismäßig hohe Zahl von Juden lebte, bat der preußische Etatminister Friedrich Freiherr Leopold von Schrötter den für sein außergewöhnliches Verwaltungstalent bekannten Dirigierenden Bürgermeister von Königsberg um ein besonderes Gutachten, das dieser als geheimes Memorandum am 20. Dezember 1791 absandte. Der in seinen bisherigen Schriften als Verteidiger aufklärerischen Gedankenguts Auftretende überrascht hierin durch einen ausgeprägten Antisemitismus, der in krassem Widerspruch zum Humanitätsideal der deutschen Klassik steht und in erschreckender Weise bestimmte Theorien des Nationalsozialismus vorwegnimmt. Während Hippels Auftraggeber den Inhalt des merkwürdigen Schreibens vorbehaltlos bejahte, versuchte der ebenfalls im preußischen Staatsdienst zu hohen Ehren gelangte gleichnamige Neffe des Ersteren noch fünfzig Jahre später durch edle Einsätze eine mutige Wiedergutmachung.

Hippel et les Juifs. Theodor Gottlieb von Hippel intervient ici dans l’une des questions les plus discutées de la fin du XVIIIe siècle. A l’occasion de la réorganisation administrative de l’ancien district polonais de Netze, où vivait un nombre élevé de juifs, le ministre d’Etat prussien Friedrich Leopold von Schrötter pria le bourgmestre régnant de Königsberg, connu pour ses qualités d’administrateur, de lui rédiger un mémoire que celui-ci lui fit parvenir en tant que document confidentiel à la date du 20 décembre 1791. Or Hippel, jusque-là partisan déclaré de l’Aufklärung dans ses multiples écrits, surprend dans ce texte par un antisémitisme contrastant singulièrement avec les idées humanitaires des auteurs classiques allemands et anticipant d'une manière effrayante certaines théories du national-socialisme. Alors que v. Schrötter approuva entièrement le contenu du rapport, le neveu de Hippel, qui porta les mêmes prénoms et qui lui aussi devint par la suite un homme considéré au service de l’Etat prussien, s’appliqua par des actes et des publications courageuses à faire oublier les sentiments et les réflexions de son oncle.

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