1997
Copyright PERSEE 2003-2023. Works reproduced on the PERSEE website are protected by the general rules of the Code of Intellectual Property. For strictly private, scientific or teaching purposes excluding all commercial use, reproduction and communication to the public of this document is permitted on condition that its origin and copyright are clearly mentionned.
Denise Blondeau, « La figure d'Ottilie dans les Walhverwandtschaften : le discours de l'inconscient », Recherches Germaniques (documents), ID : 10.3406/reger.1997.1203
Cette étude de la figure d’Ottilie dans les Wahlverwandtschaften interprète le personnage d’Ottilie comme “ pur signifiant ”, comme “ discours de l’inconscient ”. L’analyse s’appuie sur la théorie de l’inconscient comme structure de langage élaborée par Jacques Lacan, et en particulier sur les textes publiés dans Ecrits I et II, Le Séminaire sur la Lettre Volée, L’instance de la lettre dans l'inconscient, Le stade du miroir, Position de l'inconscient. En construisant son roman sur une stratégie narrative particulière : la substitution des textes, lettres ou autres, Goethe attire l’attention du lecteur sur la signification que peut prendre Ottilie dans une hypothèse interprétative qui n’assignerait pas au personnage romanesque une fonction uniquement dans l’intrigue apparente de l’œuvre, la “ fable ”. En effet, la population du roman, et en particulier Ottilie, souffre et agit au sein d’une trame narrative évidente, mais relève aussi d’une autre intrigue, un drame dont Goethe serait à la fois l’auteur et l’acteur principal : l’affrontement à la mort et sa symbolisation dans l’écriture. Au sein de cette autre intrigue, jouée sur une autre scène, Ottilie incarne le désir de mort inconscient d’Edouard, et dans le roman elle devient le texte de l’inconscient d’Edouard.