2002
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Marc Kauffmann et al., « L'Alsace romantique, Nodier et la fugitive découverte de Hölderlin », Recherches Germaniques (documents), ID : 10.3406/reger.2002.1263
Restée jusqu’ici anonyme, la première présentation de Hölderlin en langue française (octobre 1831 dans la Nouvelle Revue Germanique dirigée par Joseph Willm) a peut-être eu comme auteur Charles Nodier, l’inlassable découvreur, incarnant à lui seul l’unité kaléidoscopique du romantisme français. Cet accueil s’est produit à la faveur du souffle de liberté qui avait parcouru le corps social alsacien et européen lors de la guerre de libération de la Grèce. L’Alsace romantique, libérale et philhellène, ouverte aux cultures d’expression allemande, proche de l’école souabe par son avant-garde littéraire, a renouvelé en l’espèce son rôle historique de médiatrice culturelle. Cet important pont sur le Rhin demeuré inaperçu entre les deux romantismes dépasse de loin la simple occurrence régionale, car elle touche au statut moderne du poète. Toutes les pièces relatives à cette attribution sont exposées dans l’article et le texte en question est à nouveau publié dans son intégralité.