2009
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Uwe Puschner et al., « Mouvements de jeunesse et mouvement völkisch », Recherches Germaniques (documents), ID : 10.3406/reger.2009.1379
Le mouvement de la jeunesse (Jugendbewegung) et le mouvement völkisch participent, au même titre que le mouvement féministe ou le «mouvement de réforme des modes de vie» (Lebensreformbewegung), de la très dynamique «culture des mouvements» qui caractérise la période comprise entre la fin du XIXe siècle et les années 1930. Les deux mouvements attestent d’un processus de transformation globale de la société. Le mouvement de la jeunesse, sous ses multiples aspects, n’est en rien une composante du mouvement völkisch, lui-même hétéroclite, contrairement à ce qui a été affirmé maintes fois depuis les années 1920. Néanmoins, le mouvement de la jeunesse n’est pas resté complètement imperméable à la propagande des organisations völkisch – en particulier de celles de l’aile antisémite, néopaïenne, prônant une «religion de la race germanique» («völkischreligiös»). Cette propagande, qui s’intensifia à partir de 1912, rencontra des succès, d’abord à l’échelon de la direction du mouvement, puis, plus particulièrement, auprès de jeunes adultes. Au cours de la Première Guerre mondiale, et plus encore après, quelques organisations de jeunes à caractère völkisch virent le jour, mais le mouvement völkisch ne parvint pas à s’imposer de manière significative au sein du mouvement juvénile.