Régions, réseaux et fluides : l'anémie et la topologie sociale

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1995

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Annemarie Mol et al., « Régions, réseaux et fluides : l'anémie et la topologie sociale », Réseaux. Communication - Technologie - Société, ID : 10.3406/reso.1995.2720


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Résumé En Fr

This paper considers the topological presuppositions that frame the realization of social similarity and difference. It argues that "the social" does not exist as a single spatial type, but rather is achieved in a recursive and topologically heterogeneous manner. Using material drawn from a study of the way in which tropical doctors handle anaemia, it explores three different social topologies. First, there are "regions" in which objects are clustered together with boundaries drawn around each cluster. Second, there are "networks" in which distance is a function of relations between elements, and difference a matter of relational variety. These two conceptions of space are often mobilized in social theory. There are, however, other kinds of social space, and the authors consider the possible character of a third, that of "fluid spatiality". Here, places are neither delineated by boundaries, nor linked through stable relations; instead, entities may be similar or dissimilar, depending on their location in fluid space. Moreover, they may transform themselves without creating any difference.

Cet article traite des présupposés topologiques qui encadrent la réalisation de la similitude et de la différence sociales. Il démontre que le social, au lieu d'exister en tant que type spatial unique, s'accomplit de façon recursive et topologiquement hétérogène. S'appuyant sur des recherches portant sur la manière dont des médecins tropicaux abordent l'anémie, il explore trois topologies sociales différentes. En premier lieu, il s'agit de « régions » dans lesquelles sont groupés des objets, chaque groupe étant entouré d'une frontière. Il s'agit, ensuite, de « réseaux » dans lesquels la distance est une fonction de relation entre les éléments, et la différence une question de variété relationnelle. Ces deux conceptions de l'espace sont d'ailleurs souvent mobilisées en théorie sociale. Toutefois, il existe d'autres types d'espace social et l'auteur examine le caractère éventuel d'un troisième, celui de « spatialité fluide ». Ici, les lieux ne sont ni démarqués par des frontières, ni liés par des relations stables ; au contraire, des entités peuvent être semblables ou divergentes selon leur localisation dans l'espace fluide et peuvent, en outre, se transformer sans créer de différence.

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