2006
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Jean-François Juneau et al., « Les Occidentaux et le révisionnisme allemand dans l’historiographie », Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande (documents), ID : 10.3406/reval.2006.5887
Une grande partie des recherches sur le révisionnisme allemand de l’entre-deux-guerres s’attarde aux facteurs endogènes du phénomène. La pluralité des travaux par des historiens allemands, désireux d’éclairer les origines de la catastrophe hitlérienne, offre sans doute une première explication à cette tendance. De Guillaume II jusqu’à Hitler, en passant par Weimar, la continuité des visées expansionnistes du Reich alimente entre autres le débat. Les travaux sur le rôle occidental dans la radicalisation du révisionnisme sont quant à eux beaucoup moins nombreux. On constate que les chercheurs s’efforcent généralement d’expliquer les liens entre le désir de réviser Versailles et les conditions qui ont ultimement donné naissance à l’hitlérisme, ainsi qu’à replacer le révisionnisme dans la continuité de l’engrenage menant à l’échec de la paix en 1939. Le rôle des puissances occidentales dans la radicalisation du révisionnisme, quant à lui, n ’est abordé au mieux que partiellement. Cette piste de recherche est donc loin d’être épuisée. D’ailleurs, les travaux récents — dix dernières années — démontrent un intérêt grandissant pour les opportunités de paix offertes aux Alliés à l’époque. Ils offrent une nouvelle perspective sur les facteurs du révisionnisme allemand, nécessaire à une meilleure compréhension des causes de la calamité de la Deuxième Guerre mondiale.