Les lesbiennes sont-elles des victimes du nazisme ? Analyse d’une controverse mémorielle à Berlin

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2010

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Régis Schlagdenhauffen-Maïka, « Les lesbiennes sont-elles des victimes du nazisme ? Analyse d’une controverse mémorielle à Berlin », Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande (documents), ID : 10.3406/reval.2010.6143


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Résumé De Fr

2010 sollte am Berliner Denkmal für die NS-verfolgten Homosexuellen ein Video, in dem zwei Männer sich küssen, durch das Video von zwei sich küssenden Frauen ersetzt werden. Diese Entscheidung hat Aufsehen erregt und die Kontroverse von 2006 über die Anerkennung der Lesben als Opfer des Nationalsozialismus wieder erweckt. Dieser Artikel untersucht die Frage der NS-Verfolgung der Lesben, der Entstehung eines kollektiven Gedächtnisses und nicht zuletzt der Kontroverse zwischen schwulen, lesbischen und feministischen AktivistInnen. In Anlehnung an eine soziologische Studie über die Wahrnehmung von homosexuellen Paaren wird gezeigt, dass sich durch das Gedenken an die homosexuellen NS-Opfer die Frage über eine differenzielle Akzeptanz von gleichgeschlechtlichen Paaren im Mittelpunkt der Debatte stellt.

Courant 2010, la vidéo représentant un baiser entre deux hommes aurait dû être remplacée par une vidéo représentant un baiser entre deux femmes au mémorial en souvenir des victimes homosexuelles du nazisme de Berlin. Cette décision a ravivé la controverse qui avait éclaté en 2006 au sujet de la reconnaissance des lesbiennes en tant que victimes du nazisme. Cet article aborde la question de la persécution nazie des lesbiennes, de la constitution d’une mémoire collective et bien entendu, la controverse qui oppose militants gay, militantes lesbiennes et féministes. En s’appuyant sur une étude sociologique relative à la perception des couples homosexuels, l’article montre qu’à travers la commémoration des victimes homosexuelles du nazisme, c’est en fait l’acceptation différentielle des couples de même sexe qui est au cœur du débat.

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