Gerhard Fricke et la germanistique à la Reichsuniversität de Strasbourg

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2011

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Monique Mombert, « Gerhard Fricke et la germanistique à la Reichsuniversität de Strasbourg », Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande (documents), ID : 10.3406/reval.2011.6184


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Résumé De Fr

Über die Rolle, die der Germanistik im Rahmen der Reichsuniversität Straßburg zugedacht war, gibt der Fall des Germanisten Gerhard Fricke Auskunft. Ein Befürworter der von der neuen Generation der deutschen Germanisten in den sechziger Jahren scharf kritisierten Entwicklung der Germanistik von ihrer philologischen Prägung zu einer „Deutschwissenschaft“ mit eindeutig völkischen Akzenten, wirkte er mit an der Ideologisierung des Faches, die in der sogenannten „Deutschkunde“ auch den Deutschunterricht betraf. Fricke war ab 1933 Parteimitglied, jahrelang an der „Kampfuniversität“ Kiel tätig, und als Mitarbeiter der Aktion Ritterbusch zuständig für die Planung einer Publikationsreihe, die den Vorrang der deutschen Geisteswissenschaften in Europa nachweisen sollte. Von der Partei als zuverlässig eingeschätzt, leitete er ab 1943 das Historisch-Germanistische Großseminar an der RUS.

Le cas de Gerhard Fricke (1901-1980), professeur de langue et littérature allemandes qui dirigea, à partir de l’été 1943, le Historisch-Germanistisches Großseminar de la RUS, permet de s’interroger sur la fonction assignée à la germanistique au sein de l’université nazie de Strasbourg, alors que la discipline se définissait dès les années vingt et trente comme une «discipline allemande (Deutschwissenschaft)», notion critiquée à partir des années 1960 par la corporation des germanistes allemands pour l’instrumentalisation à laquelle elle s’était prêtée. Cette interrogation porte sur le traitement de la littérature pratiqué par la germanistique allemande et son usage idéologique tels que les concevait notamment Fricke, l’un des maîtres d’œuvre de l’Aktion Ritterbusch, vaste opération de publication devant attester de la supériorité de l’Allemagne dans le domaine des sciences humaines lancée à partir de 1940. Est évoqué le rôle de ces sciences humaines, référence épistémologique d’une germanistique devenue «Geistesgeschichte» mais rendue ainsi particulièrement perméable aux concepts «völkisch», avant la présentation de quelques aspects de l’évolution de la discipline sous le IIIe Reich, dans ses présupposés théoriques comme dans sa conception de l’enseignement. Ainsi est-il possible d’évaluer la place qu’y occupe Fricke, adhérent au parti nazi dès 1933, membre pendant de longues années de l’université de combat nazie de Kiel, considéré comme fiable sur le plan idéologique par les services secrets nazis, et pour lequel l’activité à la RUS, brève en regard de sa carrière et peu documentée, devait être une sorte de consécration.

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