Étude des petits Mammifères par l’analyse des pelotes de Rapaces

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1966

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Marie-Charlotte Saint Girons et al., « Étude des petits Mammifères par l’analyse des pelotes de Rapaces », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.1966.4442


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Résumé En Fr

The authors deal with various problems concerning small mammals which can be investigated by analysis of the pellets of predators, particularly the Barn Owl (Tyto alba). First, accurate information can be obtained on geographical distribution provided that sufficient material from a wide area is available ; it is further possible to determine the relevant importance of a particular species in each region of the country in relation to other homologous species of a group. The example chosen is that of Microtus arvalis considered within the group comprising itself, M. agrestis and Clethrionomys glareolus. The scope of results is however strictly limited. Thus Barn Owls only hunt in open country at low or medium altitudes, and other methods would have to be used to determine the distribution in forests and high mountains of their prey species. Moreover, species seldom found in pellets are not necessarily rare, and here again the real situation can only be verified by other means. Secondly, granted a large sample of pellets from the various distinct biotopes hunted over by the Barn Owl, it is possible to draw some conclusions on habitat preferences of small mammals. This information is not as precise as would be obtained by trapping, but nevertheless gives some idea of the relationship between small mammal communities and broad types of natural or cultivated landscape. This is exemplified by a study made in the Camargue. Thirdly, while pellet analysis cannot throw light on population density, it can in particular cases provide information on population trends, always assuming that the annual cycle of abundance of the species concerned is already adequately understood. Finally, since sex and age can sometimes be determined by the bones found in pellets, useful information on population structure, can be derived from a detailed study of the material, together with some indication of the effects of predation on the population.

Les auteurs exposent les divers problèmes concernant les micromammifères qui sont susceptibles d’être étudiés par analyse des pelotes de rapaces, en particulier de la Chouette Effraie (Tyto alba). C’est d’abord la répartition géographique qui peut être étudiée de façon précise à partir du moment où l’on dispose de lots suffisamment bien répartis et suffisamment nombreux ; en outre il est possible de déterminer la position relative de l’espèce étudiée dans chaque région en la rapportant au groupe des espèces homologues ; on montre ici l’exemple de Microtus arualis étudié au sein d’un groupe d’espèces homologues comprenant M. arualis, M. agrestis et Clethrionomys glareolus. Il apparaît que la portée des résultats doit être soigneusement délimitée : ainsi par les pelotes de l’Effraye on ne peut espérer définir que la microfaune des zones découvertes d’altitude peu élevée où elle chasse, et, pour une espèce donnée, la répartition en région forestière ou en haute montagne doit être étudiée d’une autre façon. Les espèces très rares dans les pelotes ne le sont pas forcément dans la nature, et l’on doit s’en assurer par d’autres méthodes de recherches. Si l’on possède pour une région donnée un certain nombre de gros échantillons de proies correspondants à des biotopes de chasse bien distincts de l’Effraye, il est possible d’en tirer des enseignements sur l’ habitat des micromammifères ; mais les renseignements obtenus ainsi ne sont pas aussi précis que par piégeage puisqu’on ne peut définir que le «paysage de chasse» du rapace et non le microbiotope du mammifère ; néanmoins on peut arriver à définir les communautés de micromammifères correspondant à divers paysages végétaux (naturels ou agricoles) ce qui n’est pas négligeable. Des exemples sont donnés pour la région camarguaise entre autres. La densité des populations ne peut être déterminée de façon absolue par l’étude des pelotes, mais dans certains cas il est possible de suivre l’évolution des populations d’une ou plusieurs espèces ; cela impose au préalable d’avoir rassemblé par d’autres moyens quelques renseignements sur le cycle annuel d’abondance des espèces étudiées ; en outre il ne doit pas y avoir une espèce constamment très abondante relativement aux autres car dans ce cas on constate que son abondance relative dans les pelotes reste à peu près constante. Enfin l’examen détaillé des éléments osseux trouvés permet dans certains cas de déterminer le sexe et l’âge des mammifères présents ; la structure de population ainsi trouvée peut alors être comparée à la structure réelle établie par piégeage et l’on obtient ainsi une idée de la façon dont s’exerce la prédation sur une population. Le travail sur ces divers problèmes ne fait que commencer et l’accent doit être mis en priorité sur l’étude de la répartition géographique encore très insuffisamment connue pour les Mammifères de France.

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