Rapports trophiques entre végétation et primates dans la forêt de Barro Colorado, Panama

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1969

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Annette Hladik et al., « Rapports trophiques entre végétation et primates dans la forêt de Barro Colorado, Panama », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.1969.4551


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Résumé En Fr

The present study is concerned with the relationship between certain tropical mammals and plants. Three platyrrhine primates, the Howler Alouatta palliata, the Capuchin Cebus capucinus, and the Spider monkey Ateles geoffroyi, were observed at some length in the humid seasonal (mature and old second growth) forest on Barro Colorado Island in central Panama. The Night monkey Aotus trivirgatus, was observed more briefly in the same area. A few Central American Squirrel monkeys Saimiri œrstedi, were observed in the humid forest along the Panama-Costa Rica border, in the Burrica Peninsula. The Rufous-naped Tamarin, Saguinus geoffroyi, primarily a species of younger second growth and edge habitats, was studied both on Barro Colorado and the mainland parts of central Panama. The feeding habits of these primates were compared with those of the partly competitive Carnivore, the Coati Nasua narica. Each species of primate has a specific dietary regime. Each has its own particular preferences. These preferences are not simply «opportunistic » responses to the food available. Different species feed on different things in the same areas. The availability of foods was measured in several ways, including numerical estimates of fruit production and seasonal cycles. The development of animal populations is dependent upon that of the vegetation. But the converse is also true ; the development of plant species is dependent upon the animals. This is particularly conspicuous in the case of the fruit forms. Plant species which depend upon animals such as primates for their dissemination tend to have relatively large amounts of edible pulp surrounding the seed itself. It is evident also that the activities of primates help to maintain the complexity of tropical forest, at least the remarkably scattered («over-dispersed») distribution of many plant species. This is primarily due to endozoochory, i.e the ingestion and transportation of seeds without loss (even, in some cases, with increase) of their germinative potential.

Les Primates exercent une action importante sur l’évolution de la forêt de Barro Colorado. C’est le cas, en particulier, du Hurleur Alouatta palliata, du Sajou Cebus capucinus et de l’Atèle Ateles geoffroyi. Le rôle du Douroucouli Aotus trivirgatus n’a pu être précisé, du fait de sa difficulté d’observation, tandis que l’action du Tamarin Saguinus (= Leontocebus) geoffroyi se fait sentir sur la lisière et en forêt secondaire. Un autre Mammifère, le Coati Nasua narica, entre partiellement en compétition alimentaire avec les Primates. Chacune des espèces de singes étudiées a des préférences alimentaires assez nettes, comme le montrent les diagrammes (diététogrammes) établis grâce à des observations de terrain étalées sur une période de 15 mois. Les diverses productions végétales sont dans une certaine mesure complémentaires et les spécialisations constatées ne peuvent être la conséquence du simple hasard, puisque nous avons comparé des animaux différents vivant dans le même milieu. Nous avons essayé d’estimer l’ordre de grandeur des diverses productions végétales et leur cvcle annuel de disponibilité. L’évolution des populations animales est liée à celle de la forêt, mais la réciprocité est également vraie. Au cours des temps l’action des consommateurs animaux a laissé une trace visible dont nous montrons certains aspects actuels. La transformation du type de plusieurs fruits semble encore se poursuivre par ce processus, notamment la variation de la masse de matière emmagasinée dans la graine par rapport à celle de la pulpe servant à attirer l’animal qui disséminera ensuite les semences. Par ailleurs les Primates contribuent à maintenir la forêt dans sa complexité actuelle grâce à cette action sur la dispersion des espèces végétales. Nous en avons étudié l’impact en tentant de quantifier le «flux de dispersion» des semences et l’influence de l’endozoochorie sur leur pouvoir germinatif.

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