1972
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Raymond Duguy, « Notes sur la biologie de Vipera aspis L. dans les Pyrénées », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.1972.4659
Le cycle annuel de Vipera aspis a été étudié, dans les Pyrénées centrales, entre 1 500 et 2 300 m d’altitude. Dans l’étage subalpin, le plus fréquenté par les Vipères, la répartition locale est déterminée par deux facteurs essentiels : l’exposition permettant une insolation optimale, et le biotope, généralement constitué par une zone d’éboulis fixé à petites touffes de végétation. Aux environs de 1 800 m, la période active s’étend, en moyenne, sur 6 mois 1/2 chez les mâles et 5 mois 1/2 chez les femelles. Quelques mâles apparaissent dès la mi-mars, mais la majorité surtout dans la deuxième quinzaine d’avril. Les premières sorties des femelles ont lieu en fin d’avril ou début de mai, et les accouplements commencent aussitôt. L’hivernage, au contraire, commence plus tôt chez les mâles (fin septembre) que chez les femelles (début octobre), et il ne semble pas exister de période d’accouplement en automne. La survie des Vipères en montagne n’est possible qu’en raison de l’intensité et de la fréquence de l’insolation qui leur permet d’assurer leur thermorégulation écologique suivant le même mode qu’en plaine. Toutefois, la période d’alimentation se réduit à 4 mois environ, chez les deux sexes, et le nombre des mues semble limité à 3. L’échelle thermique d’activité et, en particulier, l’optimum de «basking period» (27 à 29°) laisse supposer qu’il n’y a pas d’adaptation spéciale, sur ce plan, chez les Vipères de montagne.