1981
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H. Saint Girons et al., « Poids des nouveau-nés et stratégies reproductrices des vipères européennes », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.1981.4129
L’étude de 88 portées de 6 espèces et 2 sous-espèces de Vipères apportent les résultats suivants : 1) L’effort de reproduction, estimé d’après le rapport poids de la portée/poids de la femelle post-parturiente, est sujet à d’importantes variations individuelles, mais ne diffère pas de façon significative d’une espèce à l’autre et est en moyenne de 0,476. Ces variations individuelles sont liées en partie à l’état des réserves lipidiques des femelles au moment de la vitellogenèse, donc à leurs possibilités alimentaires passées, mais elles suggèrent également l’existence d’un polymorphisme génétique notable au sein d’une même population. 2) Parmi les différents taxons, le poids moyen des femelles post-parturientes varie de 12,1 à 139 g, le poids des nouveau-nés de 2,74 à 7,4 g et leur nombre par portée de 2 à 8,9, la variation du poids des nouveaux-nés étant donc nettement inférieure à celle de leur nombre. Dans l’ensemble, les petites espèces ont des nouveau-nés moins nombreux, mais proportionnellement plus gros, que les grandes espèces. 3) La répartition de l’effort de reproduction ne varie pas seulement avec la taille des parents. Il existe aussi des différences interspécifiques qui paraissent liées au régime et aux possibilités alimentaires des nouveau-nés. Ceux qui incluent des Invertébrés dans leur régime et, à un moindre degré, ceux qui ont à leur disposition de nombreux petits Lézards, peuvent être plus petits et donc plus nombreux, pour une même taille de la mère, que ceux qui doivent se nourrir essentiellement de Micromammifères. 4) A l’intérieur d’un taxon donné, le nombre des nouveau-nés par portée croît généralement avec la taille de la mère, alors qu’il n’existe pas de corrélation entre le poids individuel des nouveau-nés et celui de la mère. En captivité, la mortalité des nouveau-nés au cours des 10 premiers mois varie beaucoup d’une espèce à