The ecological role of color polymorphism in male adders Vipera berus : testing the hypotheses

Résumé En Fr

According to a popular hypothesis, the reproductive success of melanistic male adders Vipera berus is higher than that of cryptically coloured ones, because melanism confers a thermal advantage to black individuals, allowing them to grow more quickly than cryptic vipers. Such a high growth rate would be particularly advantageous during sexual fights, as most of them are won by larger and heavier males. If this hypothesis is valid, one may predict, (1) that the mean body weight of black individuals should be higher than that of cryptic ones, and (2) that the weight status of cryptic vipers should be lower than that of melanistic ones. These predictions were tested in an adder population of the Carnic Alps, North-eastern Italy. The results presented in this paper agree with both predictions, black specimens showing a lower individual variance either in body mass or in weight status. However, a comparison of these results with those of other authors working on adder populations living under different environmental conditions call for some caution. There is still no completely convincing evidence supporting a major role of melanism in increasing the reproductive success of male adders.

Le succès reproducteur des mâles adultes de Vipère péliade Vipera berus serait, selon une hypothèse très à la mode, plus élevé que celui des mâles à coloration cryptique, du fait des meilleures conditions de température dont bénéficient les individus mélaniques qui leur permettraient une croissance plus rapide et un poids adulte supérieur à celui des vipères normales. Cette croissance accélérée et ce poids plus élevé seraient d’une grande importance lors des combats ritualisés que se livrent les mâles à l’époque de la reproduction, les mâles les plus grands et les plus lourds l’emportant généralement lors de ces combats. Si cette hypothèse est correcte on peut prédire, (1) que le poids moyen des individus mélaniques doit être plus élevé que celui des cryptiques, et (2) que la «condition» (c’est-à-dire le rapport entre poids corporel et longueur) des mâles cryptiques sera moins bonne que celle des mâles mélaniques. C’est effectivement ce que l’on constate dans la population qui fait l’objet de cet article. Mais l’étude d’échantillons plus nombreux, et de populations de cette espèce vivant dans d’autres milieux est nécessaire avant de généraliser notre conclusion.