Estimating predation impact on honeybees Apis mellifera L. by European Bee-eaters Merops apiaster L.

Résumé En Fr

We studied predation pressure on honeybees (Apis mellifera L.) by European bee-eaters (Merops apiaster L.) in five areas with varying bird and insect populations, on the island of Sardinia (Italy). Number of bee-eater colonies increased with number of food sources (hives and apiaries) ; conversely total bird population and colony size were not related to food sources. Bee-eaters preyed on bees (foragers) in relation to their mean total availability (calculated over all study areas), but predation on bees occurred also where hives were absent or far away. By contrast, predation on drones was negatively correlated to their mean total availability. Indeed, predation on foragers and drones correlated negatively. Predation impact on foragers was on average 0.37 % (range : 0.26-0.58 %) of their mean total availability during May-July. The daily forager mortality per hive due to bee-eater predation represented on average 6.1 % (n = 73) of their total daily mortality per hive. Predation pressure on drones was on average 0.91 % (range : 0.27-1 .43 %) of their mean total availability during May-July. The daily drone mortality per hive due to bee-eater predation represented on average 30 % (n = 4) of their total daily mortality per hive. Predation impact by bee-eaters on foragers was independent from prey density. Conversely, predation on drones was inversely dependent from prey density, thus it was diluted at high hive densities. The economic impact on apiculture by bee-eaters was in general negligible, but losses of drones were locally important and potentially detrimental to small or specialized apicultures.

Nous avons étudié la pression de prédation sur les abeilles (Apis mellifera L.) par les Guêpiers d’Europe dans cinq zones de l’île de Sardaigne (Italie centrale). Le nombre des colonies d’oiseaux augmentait avec celui des sources de nourriture (ruches et ruchers) ; par contre, ni le nombre total d’oiseaux ni la taille des colonies n’étaient liés au nombre de ruches. Les guêpiers ont prélevé les ouvrières en fonction de leur disponibilité totale moyenne (calculée sur toutes les zones d’étude), mais la prédation sur les abeilles s’est également produite là où les ruches étaient absentes ou très éloignées. En revanche, la prédation sur les faux-bourdons était négativement corrélée avec leur disponibilité totale moyenne. Pourtant, la prédation sur les abeilles était liée négativement à celle sur les faux-bourdons. La pression de prédation sur les ouvrières était en moyenne de 0,37 % (intervalle : 0,26-0,58 %) de leur disponibilité totale moyenne de mai à juillet. La mortalité quotidienne des abeilles par ruche due à la prédation par les guêpiers était en moyenne de 6, 1 % (n = 73) de leur mortalité quotidienne totale. La pression de prédation sur les faux-bourdons était en moyenne de 0,91 % (intervalle : 0,27-1,43 %) de leur disponibilité totale moyenne de mai à juillet. La mortalité quotidienne des faux-bourdons par ruche due à la prédation par les guêpiers représentait en moyenne 30 % (n = 4) de leur mortalité quotidienne totale. L’impact de la prédation sur les abeilles était indépendent de la densité de proies, tandis que celui sur les faux-bourdons était négativement lié à la densité des proies et donc dilué aux densités élevées de ruches. L’impact économique sur l’apiculture par les Guêpiers d’Europe est considéré comme négligeable mais les pertes de faux-bourdons ont été localement importantes et potentiellement préjudiciables à des apicultures de petite taille ou spécialisées.