Évaluation des dépenses énergétiques au quotidien chez les ongulés sauvages In natura : analyse bibliographique des éléments disponibles pour une approche additive

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2002

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Carole S. Mann et al., « Évaluation des dépenses énergétiques au quotidien chez les ongulés sauvages In natura : analyse bibliographique des éléments disponibles pour une approche additive », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2002.2398


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Résumé En Fr

Estimating the energy expenditures of wild ungulates in natura often requires an indirect approach splitting them within : (i) basal level, (ii) thermoregulation cost, (

Les dépenses énergétiques des ongulés sauvages in natura doivent souvent être quantifiées par une approche indirecte qui les décompose en coûts : (i) de base, (ii) de thermorégulation, (iii) d’alimentation, (iv) de posture debout et d’activité, (v) de croissance et de reproduction. Les dépenses « au quotidien », objet de cette synthèse, correspondent aux quatre premiers compartiments ; les données bibliographiques correspondantes, mesures, estimations et prédictions, sont rapportées et comparées ; leurs conditions et limites d’utilisation sont discutées. Le niveau de base (sans thermorégulation, ni activité) devrait être estimé par le métabolisme dit « Standard » ou « de Base », délicat à mesurer, même en laboratoire, sur les animaux sauvages. C’est pourquoi d’autres estimations, plus ou moins assimilables à un métabolisme dit « de Repos », sont habituellement utilisées, bien que cette approche puisse être considérée comme moins rigoureuse. La formule de Kleiber (1961) prédit le métabolisme standard d’animaux adultes, Mammifères et Oiseaux principalement, en fonction de leur masse corporelle ; des prédictions plus précises ont été mises au point, mais pour des catégories (d’espèce, d’âge, de sexe, ...) particulières. La thermorégulation est le résultat d’interactions complexes entre diverses caractéristiques environnementales (température ambiante, humidité, vitesse du vent, rayonnement solaire) et de multiples paramètres relatifs à l’animal (surface offerte, isolation corporelle, état physiologique...). Si son coût peut être considéré comme nul à l’intérieur de ce qu’on appelle « zone de neutralité thermique » (ZNT), il augmente de part et d’autre, via la mise en œuvre de mécanismes physiologiques, chimiques et comportementaux très divers qui interviennent pour maintenir une température corporelle acceptable. Les expérimentations permettant de déterminer la nature et le coût des mécanismes mis en œuvre exigent des sujets entraînés et un dispositif expérimental assez lourd ; la transposition qualitative aux animaux libres en nature est, dans une certaine mesure, possible, la transposition quantitative est difficile. Le coût total d’alimentation inclut les coûts de posture debout et de recherche alimentaire, ainsi que ceux, plus spécifiques, de prise alimentaire (i.e. prélèvement, mastication, déglutition), de digestion et éventuellement de rumination. La nature de l’aliment peut certes, chez tous les ongulés, influer assez fortement sur le coût de prise alimentaire, mais ce sont les déplacements liés à la recherche alimentaire qui génèrent les dépenses les plus importantes chez les animaux sauvages en nature. Les coûts de posture debout et de locomotion (composantes essentielles de l’activité) ont été quantifiés chez de nombreuses espèces en comparant le métabolisme d’animaux debout et/ou en déplacement à celui d’animaux couchés. A partir de ces mesures, certains auteurs, Taylor et al. (1982) en particulier, ont proposé des formules prédictives pour évaluer le coût de locomotion en fonction de la masse corporelle. Des estimations de surcoût pour les déplacements en terrain difficile (pente, obstacles, neige, boue) ont également été rapportées. L’approche additive reste une modélisation dont la validité dépend largement de la qualité des estimations de dépenses disponibles et de la précision des paramètres d’activité recueillis sur les animaux cibles. Des diverses composantes, c’est la locomotion qui semble offrir les meilleures perspectives comparatives, à condition de disposer de données suffisamment précises quant au terrain réellement utilisé par l’animal.

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