2002
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Philippe Cerdan et al., « Influence de la pluviométrie et de la mise en place du barrage de petit saut (Guyane Française) sur la répartition des lépidoptères sphingidae », Revue d'Écologie (La Terre et La Vie) (documents), ID : 10.3406/revec.2002.6239
La famille des Sphingidés a des capacités bio-indicatrices très performantes compte tenu des 118 espèces connues en Guyane française. Par exemple, plus de 25 000 individus appartenant à 104 espèces ont été capturés lors des 90 piégeages mensuels effectués entre janvier 1990 et octobre 1997 dans une zone de forêt primaire de basse altitude dans la région de Petit Saut Parmi ces espèces, sept peuvent être considérées comme rares sur le site du barrage de Petit Saut. Par ailleurs, près de la moitié des espèces ayant un nombre suffisant d’individus pour les analyses (n = 30), présentent un comportement particulier : 14,5 % ont une probabilité d’apparition différente d’un mois à l’autre et pour la plupart des espèces de cette famille, les variations saisonnières observées dans les effectifs ne sont pas bées à la pluviométrie qui est le facteur prépondérant de cet environnement, la température restant constante tout au long de l’année en forêt guyanaise. D’autres facteurs sont à l’origine de cette fluctuation. On peut observer que, selon les espèces, les adaptations aux variations des conditions environnementales ne sont pas identiques. En effet, de nombreuses espèces ne sont pas influencées par ces modifications du milieu tandis que près d’un tiers des espèces sont affectées dans leur apparition par la mise en eau du barrage de Petit Saut Certaines espèces se sont développées en mettant à profit ces changements et en colonisant de nouveaux biotopes, d’autres voyant leurs effectifs diminuer.